Bonjour Ilana, Bonjour Chers auditeurs de Radio j.
Un nombre important de startups israéliennes seront dans les prochains jours en cessation de paiement. Leur argent se trouvait dans les caisses d’une banque américaine SVB (Silicon Valley bank) qui est, pour l’instant, fermée. Les israéliens finalement s’en sortiront bien car l’information sur la chute prochaine de SVB a été transmise très tôt aux israéliens… Qui a révélé l’information? Très probablement des israéliens installés aux Etats-Unis.
IMPORTANCE DES ETATS-UNIS POUR ISRAËL. La Californie accueille 22 start-ups hi-tech « licornes » d’origine israélienne. Plus de 500 entreprises israéliennes dans l’État de New York ont généré $34 milliards de recettes totales. Quatre sociétés privées israéliennes basées à New York ont dépassé le cap de l’évaluation d’un milliard de dollars en 2020, portant le nombre total de licornes israéliennes à 9.
Riskified, Sisense, VAST Data et Via ont rejoint Compass, Lemonade, Payoneer, Taboola et The We Company le club de sociétés israéliennes privées évaluées à 1 milliard de dollars ou plus.
Ces 25 dernières années, les liens commerciaux entre les Etats-Unis et Israël se sont renforcés à une vitesse vertigineuse, « le commerce bilatéral entre les deux Etats s’est accru de 350 %.
A. LA CHUTE DE LA SVB.
La Silicon Valley Bank a fourni divers services bancaires, des dépôts en devises étrangères aux prêts à de nombreuses entreprises de haute technologie, dont des milliers d’entreprises israéliennes. Vendredi, les régulateurs bancaires aux États-Unis ont nommé la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) comme séquestre.
La poisse donc pour ceux qui avaient déclaré, dans un contexte de réforme juridique dans l’Etat Hébreu, qu’il fallait « dégager » d’Israël et placer leur fortune à l’étranger. Le patron de Verbit, une société israélienne de Tom Livne avait déclaré, il y a quelques semaines, « vouloir retirer ses fonds d’Israël, en raison de la réforme judiciaire ».
Malédiction pour les startups israélienne qui ont placé leur argent en Californie? La Silicon Valley Bank, la « Banque des startups » s’est effondrée, et alors que les yeux des entrepreneurs du monde entier sont tournés vers les mesures à prendre sur la question – des dizaines de startups israéliennes se sont précipitées pour faire passer autant d’argent qu’elles le pouvaient graâce à des réseaux bancaires parfaitement identifiés.
Le ministre des Finances Bezalel Smotrich a annoncé la formation d’une équipe chargée d’examiner les conséquences de l’effondrement de la Silicon Valley Bank aux États-Unis pour l’industrie technologique israélienne. Son rôle sera de formuler des recommandations d’aide aux start-ups, ainsi qu’aux moyennes et grosses entreprises.
L’équipe sera dirigée par le directeur général du ministère des Finances, Shlomi Heisler, et comprendra des représentants du ministère des Finances, de la Banque d’Israël, de l’Autorité israélienne des valeurs mobilières et de l’Autorité israélienne de l’innovation.
B. BANQUE ISRAELIENNE. LeumiTech, la branche dédiée à la hi-tech de la banque israélienne Leumi, a aidé à sortir près d’un milliard de dollars appartenant à des start-up israéliennes, de la Silicon Valley Bank, pendant les jours qui ont précédé sa faillite. Elle a ainsi permis à plusieurs entrepreneurs israéliens de préserver leurs fonds et de réduire l’impact de la faillite de la SVB.
Par ailleurs, la banque a annoncé qu’elle allait augmenter le cadre de son financement des start-up et son soutien aux entreprises de haute technologie dont les lignes de crédit et les liquidités ont été bloquées par la faillite de la banque américaine.
La PDG de Leumitech, Timor Arbel Sadras : « Les équipes d’experts de LeumiTech ont travaillé 24 heures sur 24, en Israël et aux États-Unis, afin d’aider les startups israéliennes et les fonds de capital-risque à transférer rapidement et en toute sécurité leur argent.
Nous avons annoncé que LeumiTech augmentera le cadre de financement global des prêts technologiques, pour soutenir les entreprises en croissance et les startups qui rencontrent des difficultés pour utiliser leurs lignes de crédit suite à la crise SVB. Nous continuerons à faire de notre mieux pour assister et soutenir les entreprises tout au long de cette période, et les aider à avancer en toute sécurité et à poursuivre leur croissance. »
C. EN ISRAËL. LPH : « La faillite de la Silicon Valley Bank (SBV) suscite inquiétudes et interrogations au sein de la hi-tech israélienne. En effet, cette banque américaine comptait environ 1400 clients israéliens, essentiellement des start-ups.
On estime qu’au moins 20% d’entre eux ont contracté un prêt auprès de la banque. En d’autres termes, la banque a alloué du capital aux entreprises – une dette à partir de laquelle elles paient des salaires en Israël.
Le risque est donc que ces sociétés ne puissent plus payer le salaire de leurs employés. Selon diverses publications, les clients de la banque comprennent des sociétés israéliennes telles que Verbit, Itoro, Radis, FireBlocks et bien d’autres.
Les régulateurs bancaires aux Etats-Unis ont nommé la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC), garante des dépôts bancaires effectués à la SBV jusqu’à 250 000 dollars.
Les propriétaires de comptes « assurés » devront donc récupérer leur argent dans les prochains jours mais pas plus que 250000 dollars. Pour l’heure, on ne sait pas encore ce qu’il adviendra de ceux qui avaient une somme plus importante dans cette banque ».