ISRAELVALLEY SPECIAL. EDITORIAL. Un lecteur de notre journal en ligne habitant Montréal pose une question très simple  : « Des groupes Français boycottent-ils encore Israël, malgré les Accord d’Abraham ? »

Réponse délicate du Rédacteur en Chef d’IsraelValley. Si je réponds positivement et cite des noms, des attaques en justice peuvent suivre. Ma réponse est donc simple… sans éluder la réponse. (DR)

Prenons un cas, dont le PDG n’a jamais parlé explicitement de boycott d’Israël…

Le groupe pétrolier et gazier français Total s’était attiré les foudres d’Israël il y a quelques années après avoir estimé qu’il était « trop compliqué d’y investir », selon un article du Financial Times.

IsraelValley a vérifié en Mai 2021 si le Groupe Total a changé d’avis. Et bien… non (en dehors de quelques bricoles, c’est à dire une veille technologique permanente)!

Total est une entreprise pétrolière et gazière française privée. Elle fait partie des « supermajors » : elle est l’une des plus grosses entreprises du secteur à l’échelle mondiale. Total est une société qui intervient également dans les secteurs de l’énergie bas-carbone et de la production d’électricité. Le groupe Total est présent dans plus de 130 pays et compte plus de 100 000 salariés dont presque 25 % en France. Total est par ailleurs une entreprise importante dans le domaine de la chimie.

Le PDG de Total Patrick Pouyanné (président-directeur général du groupe Total depuis décembre 2015) avait jugé qu’il est trop « complexe » d’investir en Israël malgré les importants gisements gaziers du pays, selon des propos rapportés par le quotidien britannique. « Nous aimons les situations complexes… jusqu’à un certain point. Soyons clairs ».

« Nous allons envisager une réaction car il est totalement inacceptable de boycotter » Israël, avait répondu le ministre israélien de l’Énergie.

Les entreprises qui refusent d’investir en Israël ont « des décennies de retard » et sont soumises à la « tyrannie et à la dictature » de l’Iran, avait-il estimé.

Total, sollicité par l’AFP, n’avait pas souhaité faire de commentaire. Israël bénéficie de ressources de gaz naturel en mer, avec le gisement Tamar, exploité depuis 2013, et l’important gisement Leviathan.

Tamar 2 est un champ gazier israélien dont l’exploitation a commencé en mars 2013. Découvert par Noble Energy en 2009, il est situé à 90 km des côtes israéliennes au large de Haïfa, dans sa Zone économique exclusive.

Le ministre de l’Énergie avait évoqué les accords en vigueur avec l’Égypte et la Jordanie, qui devraient bénéficier d’un surplus de gaz.

« Le gisement de gaz de Leviathan est le plus grand trésor naturel découvert en Israël et l’arrivée de la fondation de la plateforme symbolise notre entrée dans la phase finale de son développement ».

Israël disposait déjà, avec le gisement Tamar exploité dès 2013, de réserves estimées à 238 milliards de m3. Le Leviathan, découvert en 2010 et où la production doit débuter en 2019, renfermerait 539 milliards de m3 de gaz naturel ainsi que 34,1 millions de barils de condensé.

En septembre 2016, un contrat estimé à 10 milliards de dollars avait été signé pour l’exportation vers la Jordanie de gaz extrait de Leviathan.

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