Selon l’armée turque, le drone Anka-S, a été crucial pour son succès récent pour le combat armé en première ligne. Avec un profil de queue en V, un radar de détection et une disposition des propulseurs similaire à celle des drones américains MQ-1 Predator et MQ-9 Reaper, l’Anka suggère une conception influencée par l’Occident.

La Turquie a commencé à utiliser et à expérimenter des drones dans les années 1990, en lançant son propre programme de développement et en achetant des IAI Herons à Israël qui ont commencé à être utilisés par la Turquie en 2010.

Cependant, le désir turc de mettre en œuvre des drones de combat armés a été contrecarré par une interdiction américaine d’exporter les technologies connexes vers 2012. La production nationale a alors été privilégiée, le développement d’Anka bénéficiant de cette priorité.

À peu près au même moment, la société concurrente Bayraktar a également reçu des fonds et un soutien supplémentaires pour lancer l’industrie turque des drones. La Turquie a également modifié ses drones Heron israéliens avec des caméras thermiques domestiques et des ensembles de capteurs, ce qui lui a permis d’acquérir une expérience précieuse dans la conception d’ensembles de capteurs pour les drones.

Les premiers Ankas, appelés Anka-A, ont commencé à prendre leur envol vers 2012, en configuration de base. Ils ont été suivis par l’Anka-B vers 2015, et enfin par l’actuel Anka-S en 2018.

La caractéristique de la liaison satellite explique pourquoi les drones Anka-S étaient les principaux drones armés utilisés lors des opérations Spring Shield en Syrie, car l’environnement de guerre électronique est très hostile en Syrie. Les Anka-S ont servi aux côtés d’autres types de drones, mais leur nature plus lourde et plus grande a fait qu’ils ont été préférés aux drones Bayraktar concurrents pour la plupart des missions de frappe. Les deux drones sont capables d’utiliser des micro-missiles de la série MAM, ainsi que d’autres munitions plus grosses.

Le succès de l’Anka-S et le développement de l’Anka-2 pourraient positionner la Turquie comme un acteur majeur sur le marché des drones, tout comme les drones testés en service ainsi qu’une famille de micro-munitions entièrement intégrées à ceux-ci. Seule la Chine propose un ensemble similaire à presque tous ses clients, mais les nations ont exprimé leur mécontentement à l’égard de la technologie chinoise des drones après l’avoir utilisée sur le terrain. Le drone russe Orion n’est pas encore entré en service, et les États-Unis sont réticents à vendre la technologie des drones armés à d’autres pays que leurs proches alliés.

Source : National Interest & Israël Valley

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