Les Juifs de Belgique se préparent à une ultime bataille pour empêcher l’interdiction de l’abattage casher à Bruxelles, une mesure qui, dans la pratique, interdirait l’abattage juif dans tout le pays.

L’abattage casher est déjà interdit dans deux des trois régions du pays.

Lors de réunions à huis clos qui se déroulent actuellement à Munich, la Conférence des rabbins européens a exprimé sa crainte que, si elle était adoptée, l’interdiction de l’abattage casher en Belgique n’incite d’autres pays à suivre son exemple.

Dans une conversation avec le quotidien Israel Hayom, le rabbin de Bruxelles Abraham Gigi a qualifié l’interdiction d' »injustice ».

« L’abattage en Belgique est plus cruel. Des centaines de milliers d’animaux endurent de terribles souffrances avant d’être abattus, et ils s’en moquent. Ils abattent 10 millions de porcs en les asphyxiant au gaz, ils les entendent crier, et ils s’en moquent », a-t-il affirmé.

« Nous sommes inquiets car si cela passe, cela pourrait produire un effet boule de neige. Des voix s’élèvent en France et dans de nombreux pays d’Europe pour demander l’annulation de l’abattage casher », a averti M. Gigi.

Il a été proposé aux Juifs européens d’autoriser l’étourdissement des animaux avant l’abattage, ce qui constituerait une violation de la Halacha (loi juive). Les rabbins, cependant, pensent qu’une solution peut être trouvée et débattent de l’opportunité d’accepter un compromis.

Par ailleurs, Simon Moutquin, député de la Chambre des représentants de Belgique, membre du parti écolo, a annoncé mercredi que l’interdiction d’importation des produits issus des implantations israéliennes était à l’étude.

« Après l’Irlande, nous sommes le second pays européen à aller dans cette direction. Bonne nouvelle à concrétiser pour donner un espoir à la paix ! », a-t-il affirmé sur son compte Twitter.

i24News.

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