La relation des États-Unis avec l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) est troublée depuis des décennies. Les États-Unis ont quitté puis réintégré l’organisation à deux reprises depuis les années 1970. L’administration Trump a retiré les États-Unis de l’organisation en 2018, tout comme Israël.

Beaucoup de choses ont changé sous la direction de la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay qui a répondu à chacune des préoccupations soulevées par les États-Unis depuis sa prise de fonction fin 2017.

Mme Azoulay, ancienne ministre de la Culture du gouvernement français, a réussi à limiter l’influence de ceux qui utiliseraient le processus de résolution pour marquer des points politiques. Fille née en France d’une famille juive marocaine, Mme Azoulay a travaillé avec des États arabes modérés pour éliminer les résolutions politiques qui avaient créé une forte réaction dans les milieux politiques américains. Elle a dirigé un processus de médiation qui a abouti à une règle exigeant le consentement unanime pour toute résolution sur des questions impliquant le Moyen-Orient.

Ce grand pas en avant a eu pour effet de neutraliser le parti pris anti-israélien dont l’organisation avait été accusée. À l’époque, elle avait reçu des éloges de la part de l’ambassadeur israélien.

Azoulay a reconnu qu’il était important de garder le cap sur la mission première de l’UNESCO. Elle est parvenue à créer un agenda pertinent qui sert un monde ayant cruellement besoin de trouver un consensus dans les domaines de l’éducation, de la science et du patrimoine culturel.

L’UNESCO a poursuivi son travail de fond dans les cours relatifs à l’antisémitisme, en publiant des guides en plusieurs langues, notamment en arabe et en farsi. Le Musée de l’Holocauste à Washington soutient fermement le travail de l’UNESCO, tout comme l’American Jewish Committee, le B’nai B’rith, l’American Jewish Congress et l’Anti-Defamation League.

L’éducation, la science et la culture sont des sources de soft power pour les nations participant à l’UNESCO, et les puissances autocratiques comme la Chine et la Russie sont impatientes d’y participer, car les programmes de l’UNESCO sont parfois considérés comme une menace pour ces gouvernements autoritaires. La Russie, par exemple, tente d’expulser l’UNESCO de Crimée, où elle s’efforce de préserver le patrimoine culturel des Tartares et d’autres personnes qui ne souhaitent pas être assimilées à l’orbite russe.

La Chine s’est efforcée de déplacer le Bureau international d’éducation de l’UNESCO de Genève à Shanghai et a cherché à signer un accord de coopération entre l’UNESCO et son initiative « Belt and Road ». La Chine a un réel besoin d’améliorer son image internationale et elle considère l’UNESCO comme un véhicule important. Tous ces points améneraient à un retour des USA qui est actuellement bloqué par l’interdiction ferme par le Congrès d’adhérer à toute organisation des Nations unies qui reconnaît l’Autorité palestinienne.

Le président Biden, soucieux de réengager le monde dans des forums comme l’UNESCO, a demandé une dérogation qui est actuellement étudiée.

Source : The Hill & Israël Valley

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