Le rétablissement des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël ouvre, pour les deux pays, des perspectives nouvelles et prometteuses de coopération sur le plan économique. Avec un potentiel additionnel d’échanges commerciaux avec le Maroc d’environ 500 millions de dollars par an, Israël veut aller vite, et planche même sur la mise en place d’un Accord de libre-échange avec le Maroc.

«Un accord de libre-échange est un objectif majeur», a déclaré Amir Peretz, ministre israélien de l’Economie et l’Industrie, dans un entretien au quotidien L’Économiste. «Nous chargerons une équipe spéciale de travailler intensément et rapidement à la préparation d’une mouture d’accord à soumettre à l’appréciation des deux gouvernements, marocain et israélien», a fait savoir ce natif de Boujaâd, immigré en Israël à l’âge de quatre ans.

A en croire Amir Peretz, un tel ALE n’est pas porteur de frictions concurrentielles entre les économies des deux pays. «Les économies israélienne et marocaine ne sont pas dans un rapport concurrentiel, mais plutôt de complémentarité», a-t-il soutenu.

Selon lui, le Maroc pourrait bénéficier de l’immense expérience israélienne dans les secteurs de technologies de l’eau et de l’agriculture. Des coopérations fondées sur des technologies innovantes dans le secteur de l’automobile pourraient également être établies.

 

«Israël a beaucoup à apprendre de la puissance industrielle automobile marocaine, ainsi que de la capacité du Maroc, situé dans un carrefour d’échanges stratégiques, à servir de pont entre les régions», a affirmé Amir Peretz, qui soutient que des milliers d’hommes d’affaires israéliens envisagent de visiter le Maroc et d’y créer des partenariats avec leurs homologues marocains.

 

Amir Peretz estime par ailleurs que le Maroc et Israël pourraient créer des sociétés mixtes actives en Palestine, Bahreïn, et aux Emirats arabes unis.

 

Pour donner corps à ces projets, le ministre israélien a fait part de son intention de se rendre «très prochainement au Maroc avec une délégation d’hommes d’affaires israéliens qui pourront rencontrer leurs homologues marocains et enclencher une activité vaste et rapide».

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