Pour les fêtes de la Saint-Sylvestre, IsraelValley a bien trouvé du foie gras non casher dans des magasins spécialisés. Mais les Chrétiens d’Israël (et les juifs qui adorent ce produit) vont avoir du mal à trouver du foie gras facilement pour les fêtes.

Avant de parler de Tel-Aviv, parlons de la ville de Sao Paulo au Brésil qui a pris en 2015 la décision d’interdire la vente de foie gras pour dénoncer le gavage des oies et la souffrance animale. Dans cette ville de plus de 12 millions d’habitants, les restaurateurs et commerces ont interdiction de vendre du foie gras sous peine d’amendes allant jusqu’à 1700 euros.

En Israël on trouve rarement du foie gras (authentique). Il coûte une fortune. Les israéliens mangent du foie gras « à la hesh » (foie gras découpé en morceaux et cuisiné sur un barbecue!). 90% des français consomment du foie gras. Et en Israël? Réponse estimée par IsraelValley : 0, 01%!

En 2003, la Cour suprême d’Israël, quatrième pays producteur de foie gras à l’époque, a décidé d’interdire la pratique du gavage d’oie.

Selon (1) : « L’Union Européenne s’est opposée à cette pratique dès 1998 à travers une directive sur la protection des animaux dans les élevages. Cette directive stipule qu’«aucun animal n’est alimenté ou abreuvé de telle sorte qu’il en résulte des souffrances ou des dommages inutiles» (article 14). Une recommandation vient compléter le document et préconise «l’interdiction du gavage partout où il n’est pas déjà pratiqué». Presque tous les pays de l’Union Européenne respectent cette directive à l’exception de cinq pays dont la France.

La directive européenne a notamment conduit à l’interdiction du gavage en Pologne en 1999, pourtant cinquième plus gros producteur de foie gras à l’époque. En 2003, la Cour suprême d’Israël, quatrième pays producteur de foie gras, a elle aussi décidé d’interdire cette pratique. Il est à noter que l’interdiction du gavage dans ces deux pays a été contre intuitivement bénéfique à la production française, puisque deux gros concurrents ont dû stopper net leur propre production.

D’autres pays comme l’Argentine, l’Australie ou l’Afrique du Sud ont également interdit le gavage.

De plus en plus d’enseignes de grande distribution ou de salons agroalimentaires décident de ne plus vendre de foie gras, suite aux pressions des militants de la cause animale comme:

-Le grand salon agro-alimentaire allemand Anuga en 2011 qui avait soulevé des vagues de protestation en France.

– Coop, la première chaîne de distribution italienne en 2012.

– Le site britannique d’Amazon en 2013.

Les pays membres de l’Union Européenne ont leur propre législation, ce qui permet à cinq pays au sein de l’UE d’être encore producteurs de foie gras.

La France représente à elle seule environ 70% de la production mondiale de foie gras, soit 11 000 tonnes en 2017. Elle exporte chaque année près de 5000 tonnes dans beaucoup de pays, à commencer par l’Espagne et le Japon, pour un chiffre d’affaires supérieur à 100 millions d’euros. Le foie gras est toujours perçu par les consommateurs français comme un mets traditionnel: selon une enquête de l’institut CSA sur le foie gras datant de 2018, 90% des français déclareraient toujours consommer du foie gras, et 75% le jugeraient «incontournable» pour les fêtes. En France, la filière a encore de l’avenir.

Les quatre autres producteurs européens sont l’Espagne, la Belgique, la Hongrie et la Bulgarie. En dehors de l’Union Européenne, le Canada et la Chine sont les deux principaux producteurs de foie gras ».

(1)

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