Yonathan Arfi, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), a appelé  ce lundi le gouvernement israélien à « suspendre » la réforme judiciaire proposée par le gouvernement de Benjamin Netanyahou pour préserver « l’unité du peuple juif », lors d’un communiqué publié sur les réseaux sociaux.

« Alors que la crise en Israël s’aggrave, le Crif réaffirme son attachement absolu aux principes démocratiques fondateurs de l’État d’Israël et à son unité. Il appelle le gouvernement israélien à suspendre la réforme en cours pour rétablir au plus vite le calme et le dialogue avec toute la société », affirme le communiqué. « Cette demande vient à l’unisson de celle des personnalités de droite comme de gauche, en Israël comme en Diaspora. Compte tenu de la profonde division générée dans le monde juif tout entier, il ne s’agit plus des mesures politiques qu’il n’appartient pas au Crif de commenter mais bien de préserver l’unité du peuple juif », conclut-il.

Dimanche soir, des milliers de personnes sont descendues dans la rue à Tel-Aviv après le limogeage par M. Netanyahou de son ministre de la Défense, Yoav Galant, qui avait plaidé publiquement la veille pour une pause dans la réforme, en exprimant des craintes pour la sécurité d’Israël.

Le projet de réforme proposée par le gouvernement de M. Netanyahou, vise à accroître le pouvoir des élus sur celui des juges. Contesté dans la rue depuis bientôt trois mois, il est à l’origine d’un des plus grands mouvements de mobilisation populaire de l’histoire d’Israël.

Les détracteurs de la réforme estiment qu’elle risque de mettre en péril le caractère démocratique de l’État d’Israël. Mais, signe que le processus législatif n’a pas encore été enrayé, la Commission parlementaire des lois a voté lundi matin en faveur d’un des éléments centraux de la réforme, au cœur des inquiétudes de ses détracteurs : le projet de loi modifiant le processus de nomination des juges.

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