Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a rencontré vendredi son homologue britannique Rishi Sunak au 10 Downing Street, aux abords duquel des centaines de manifestants se sont rassemblés pour protester contre son projet controversé de réforme judiciaire.

Après Rome et Berlin, Benjamin Netanyahou poursuit à Londres son offensive diplomatique pour tenter de convaincre les pays occidentaux de s’opposer à un retour à l’accord sur le programme nucléaire de l’Iran, ennemi numéro un d’Israël. Mais son déplacement au Royaume-Uni intervient dans un contexte très tendu en Israël, où un projet de réforme de la justice qui entend limiter les prérogatives de la Cour suprême est perçu par ses détracteurs comme une dérive antidémocratique.

Les manifestants dénoncent « une dictature » en Israël

Depuis l’annonce de ce projet début janvier, par l’un des gouvernements les plus à droite de l’histoire d’Israël, des manifestations massives ont lieu toutes les semaines dans le pays. Devant Downing Street vendredi matin, des centaines de personnes arborant des drapeaux israéliens ont manifesté, criant notamment « honte, honte, honte » en hébreu et en anglais. « Je pense que Netanyahou est en train de prendre le contrôle de la Cour suprême pour faire d’Israël une dictature et nous devons nous y opposer aussi fortement que possible », affirme à l’AFP Alon, un Israélien d’une cinquantaine d’années vivant à Londres.

« C’est de la colère, de la tristesse, c’est juste difficile de croire (qu’Israël) est en train de devenir une dictature. C’est important d’être ici, parce que peut-être qu’à un moment ils n’auront plus le droit de manifester en Israël », témoigne encore Dana Drori, 30 ans, venue avec ses deux filles. Des dizaines de manifestants brandissant des drapeaux palestiniens ont également manifesté pour protester contre « l’occupation » israélienne dans les Territoires palestiniens.

20minutes.fr

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