La journaliste israélienne Avirama Golan s’est vue remettre ce lundi les insignes de Chevalier de l’Ordre national de la Légion d’honneur des mains d’Eric Danon, ambassadeur de France en Israël, à la Résidence de France à Tel Aviv.

La distinction vient ainsi saluer le parcours unique de cette écrivaine, traductrice, critique littéraire et militante sociale, qui a, pendant près de quarante ans, « fait aimer au public israélien la culture et la littérature françaises », écrit l’ambassade.

« C’est ainsi une véritable Ambassadrice de la France et de ses valeurs que nous distinguons ce soir, une personnalité qui, par son dynamisme, son intelligence, son intérêt pour l’Autre, a contribué à faire vivre la relation entre nos deux pays, et faire résonner cet humanisme universel dont nous avons tant besoin dans le monde d’aujourd’hui », a déclaré l’ambassadeur lors de la cérémonie.

Particulièrement émue, Avirama Golan a conclu son discours par un court extrait de son ouvrage publié en 2011, publié en français et intitulé Espoir d’un printemps israélien : lettre à une amie palestinienne.

Son livre revient sur les malentendus, les erreurs et les aspirations séparant les peuples juifs et palestiniens.

Avirama Golan a reçu en 2014 le prix du Premier ministre pour son œuvre littéraire.

Profondément marquée par la langue française dans sa jeunesse, Avirama Golan n’a eu de cesse, dans ses différentes activités professionnelles et artistiques, de promouvoir la France et sa culture. Elle a d’abord été correspondante à Paris pour le journal Davar dans les années 1980, puis journaliste pour le journal Haaretz, permettant à un large public israélien de découvrir la culture et littérature françaises, les mettant en lumière aussi bien dans la presse écrite qu’à la télévision israélienne.

Depuis de nombreuses années, elle se démarque par son engagement civique et social. En 2008 et 2009, elle a décidé de s’installer à Sderot, cible à l’époque de roquettes tirées depuis la bande de Gaza, d’où elle a rédigé un blog sur les difficultés de la vie sous les tirs.

Elle est depuis 2015 co-présidente de l’association judéo-arabe Sikkuy, dont l’objectif est de promouvoir l’égalité et les échanges entre citoyens arabes et citoyens juifs d’Israël.

Récemment, l’éditrice israélienne Shira Hefer, la traductrice français-hébreu Rama Ayalon et le chorégraphe israélien Ohad Naharin ont été décorés dans l’Ordre des Arts et des Lettres. Le plasticien israélien Yaacov Agam a lui été décoré de la Légion d’honneur en septembre dernier.

 

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