(De Daniel Rouach). L’intox bat son plein… et les ennemis d’Israël se régalent. Méfiez vous de ceux (Hezbollah, Iran…) qui annoncent la catastrophe économique prochaine de l’Etat Hébreu. La Bourse de Tel-Aviv n’a pas chuté de manière dramatique. Des hordes de chômeurs ne trainent pas dans les rues. Les banques sont solides. Et l’économie va être en croissance en 2023. Le nombre de faillites est « normal ». Le hightech israélien démontre tous les jours sa capacité de résistance.

Et les israéliens veillent pour que l’économie hightech israélienne puisse travailler sans heurts. Israël a depuis longtemps diversifié ses marchés, ses domaines d’excellence, ses sources d’investissements mondiaux. Le risque pays est faible et le pays à toujours eu une chance extraordinaire : de bénéficier de talents et de leaders de premier niveau sur le plan économique et industriel. Israël apprend de ses erreurs et est en hyper-réaction face aux difficultés. Une résilience hors du commun et une capacité de trouver des solutions face à des dangers réels.

Le contexte alarmiste :

A. La supervision des banques à la Banque d’Israël a ordonné aux banques commerciales de lui faire rapport sur les transferts de fonds par des Israéliens à l’étranger une fois par semaine, au lieu d’une fois par mois

B. Bien que le marché boursier local et le shekel aient connu un soulagement momentané (le shekel s’est renforcé de 2 %) après que le président du pays, Yitzhak Herzog, a annoncé qu’« un compromis est plus proche que jamais », mais l’effet  momentané (et rétrospectivement, probablement aussi trompeur), c’est ce qui entraînera le changement de tendance, dans lequel le shekel s’est affaibli par rapport au dollar de près de 10 % et a atteint un plus bas de 3 ans.

C. Le Gouverneur de la Banque d’Israël, Amir Yaron, a averti les ministres qu’une crise économique pourrait éclater à tout moment, dans un contexte d’inquiétudes croissantes concernant la volonté du gouvernement de procéder à des changements radicaux dans le système judiciaire, qui a effrayé les investisseurs et les entrepreneurs ces dernières semaines et suscité des craintes de ralentissement économique. Du côté arabe on exagère le plus souvent l’état réel de la situation.

Les médias arabes couvrent les manifestations et ne cachent pas leur volonté de voir la situation se dégrader et conduire à un affaiblissement de l’Etat. Les ennemis d’Israël savent bien que le secteur de haute technologie est devenu le principal moteur de croissance de l’économie, qui représente 49% de l’exportation totale et produit environ 15% du PIB en 2022. Il s’agit également d’une source d’investissement étranger direct, avec un investissement en capital-risque qui s’élevait à 15,5 milliards de dollars en 2022. Pour le moment aucun groupe mondial a quitté Israël.

LE PLUS.

I24NEWS: « Des analystes cités par l’agence de presse Bloomberg affirment que le shekel israélien pourrait être la meilleure monnaie dans laquelle investir en 2023, selon un rapport publié mardi soir. Geoffrey Yu, stratège en devises et en macroéconomie chez BNY Mellon à Londres, et Peter Kisler, gestionnaire de fonds spéculatifs basé à Londres chez Trium Capital, ainsi que plusieurs autres analystes, ont déclaré à Bloomberg que la tendance à la baisse que connaît actuellement le shekel ne devrait pas durer longtemps. Selon eux, le shekel a été la seule monnaie au monde à s’être renforcée face au dollar au cours des dix dernières années.

L’agence de presse financière estime que le contexte financier et économique est depuis longtemps favorable à l’appréciation de la monnaie israélienne, en raison notamment de l’excédent des comptes courants, des investissements dans la high tech et des exportations de gaz naturel, qui devraient augmenter à mesure que la quantité de gaz acheté par les pays européens à la Russie diminue ».

LE PLUS. Le ministre des Finances, Betsalel Smotrich : « Notre budget est axé sur la croissance et les infrastructures, et cela permettra, avec l’aide de Dieu, de maintenir le développement de l’État d’Israël et de maintenir la stabilité de l’économie israélienne.

Dans le budget, nous nous sommes adressés à toutes les couches de la population – des populations faibles qui ont besoin d’aide et de soutien, en passant par la classe moyenne, qui est si importante pour l’économie israélienne, jusqu’aux dirigeants de l’économie israélienne.

Dans le prochain budget, il y a des nouvelles importantes pour les citoyens qui peinent à finir les mois. Nous avons défini une vision qui renforcera la stabilité financière de l’État d’Israël. Je crois en l’économie israélienne, je crois en les citoyens d’Israël et je suis fier du résultat que nous avons atteint ».

D’ici le 23 mars prochain, le gouvernement doit déposer la loi sur le budget devant la Knesset. Ensuite commenceront les débats de préparation à la première lecture. Peu de temps après la Knesset partira en vacances de Pessah, qui durera moins longtemps que d’habitude – environ trois semaines au terme desquelles les débats reprendront au sein de la commission des Finances.

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