Laissez les scientifiques israéliens vous étonner une nouvelle fois. Ils ont trouvé un moyen de faire pousser des arbres dans les sables arides du désert de l’Arava. Ces arbres ne sont pas seulement avantageux d’un côté esthétique. Cette forêt plantée au cours de l’été, au moment où le pic de pollution est à son maximum, permet également de réduire l’excès de dioxyde de carbone  dans l’atmosphère en libérant de l’oxygène bénéfique. Mais l’autre bonus « vert » est que ces arbres sont nourris avec un mélange d’eau d’égout recyclé et d’eau salée.

Faire reculer les déserts. Le projet est une collaboration de recherche entre l’Université de Tel Aviv, l’Ecole des sciences et de l’environnement, l’Université Hébraïque de Jérusalem et l’Université de la Tuscia Viterbo, en Italie. Le ministère italien de l’Environnement, du Territoire et de la Mer finance cette étude, qui est décrit en long et en large dans un article de l’European Journal of Plant Science and Biotechnologie.

Les organisations écologistes ont bon espoir que le projet ne sera pas seulement une aide pour réduire l’empreinte de carbone de l’humanité mais aussi une démonstration de la possibilité de planter une espèce sur des terres que tout le monde pensait inutilisable. Tout cela afin d’améliorer la qualité de l’air. L’Inde, l’Asie centrale et l’Afrique en particulier, ont de grandes étendues de ces terres, y compris le vaste désert du Sahara. Une fois que les arbres sont matures, ils deviennent une source renouvelable de biocarburants permettant de réduire la dépendance aux combustibles fossiles. C’est donc un autre intérêt pour Israël et à peu près tous les autres pays sur la planète!

Trouver une espèce résistante

Le Professeur Amram Eshel a expliqué que l’ensemble des forêts actuelles ne suffit pas à compenser la production néfaste de carbone que produit l’activité humaine. De nombreux pays sont donc intéressés à la conversion des terres infertiles en forêt, afin de réduire le dioxyde de carbone et augmenter l’oxygène dans l’air. Ce nouveau projet israélien est basé sur la conviction qu’il est beaucoup plus facile d’encourager la plantation de forêt sur des terres apparemment sans valeur avec de l’eau apparemment sans valeur.

« Quand vous observez le bilan des terres agricoles irriguées avec de l »eau douce, vous savez  d’ores et déjà que vous ne pouvez jamais gagner autant que ça. Vous investissez beaucoup d’énergie dans le processus lui-même, tout en libérant ainsi beaucoup de carbone dans l’atmosphère. »

Le bosquet Tamarix dans le désert d’Arava.

Pour conserver le plus possible la précieuse eau douce, les chercheurs ont choisi d’utiliser des eaux usagées mélangées avec de l’eau de mer produit par des usines de dessalement. Puis ils ont cherché une espèce assez robustes pour se développer avec succès dans des conditions désertiques.

Ils se sont fixés sur le Tamarix, une espèce botanique de la famille des cèdres qui contient du sel et est présent dans l’un des déserts les plus anciens du monde. La Arava  est une portion de la Grande Vallée du Rift allant de l’extrémité sud de la mer de Galilée vers la mer Morte et continuant jusqu’au golfe d’Aqaba près d’Eilat. Les chercheurs ont ainsi planté 150 variétés différentes de Tamarix dans un jardin commun et de manière aussi dense qu’un verger de culture commerciale.

Fleurs du Tamarix Hardy.

Les chercheurs ont commencé un travail acharné pour analyser la quantité de dioxyde de carbone que les différentes variétés réussissaient à capturer dans l’atmosphère. Ils étaient donc en mesure de recommander les lignes directrices pour sélectionner un croisement génétique. Ils peuvent ainsi être utilisés comme biocarburant avec un potentiel presque illimité.

Les terres arides et les déserts inutilisés fournissent désormais une solution idéale. Israël qui n’a pas assez de désert pour se lancer dans une opération économique à grande échelle pourra exporter son savoir-faire dans des endroits comme le désert du Sahara.

IsraelValley remercie https://www.coolamnews.com/

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