L’Iran inscrit Anne Hidalgo, BHL et Radio J sur sa liste des « éléments terroristes ».

L’Iran avait averti mardi qu’il allait répliquer à la décision prise la veille par l’UE

L’Iran a répondu mercredi du tac au tac aux dernières sanctions de l’Union européenne et du Royaume-Uni en prenant des mesures réciproques, plus de quatre mois après le début du mouvement de contestation provoqué par la mort de Mahsa Amini. Téhéran a ainsi ajouté 25 individus et entités de l’Union européenne sur sa liste d' »éléments terroristes », parmi lesquels 10 Français, notamment la maire de Paris Anne Hidalgo, Radio J, et neuf Anglais.

Les autorités iraniennes reprochent à ces personnalités de « soutenir le terrorisme et des groupes terroristes », « d’encourager la violence contre le peuple iranien » ou de « disséminer de fausses informations sur l’Iran », a expliqué le ministère iranien des Affaires étrangères. L’Iran avait averti mardi qu’il allait répliquer à la décision prise la veille par l’UE d’ajouter 37 personnes ou entités iraniennes sur la liste de ses sanctions pour violation des droits humains.

Les relations irano-européennes n’ont cessé de s’aggraver ces dernières semaines sur fond de poursuite de la contestation en Iran, d’accusations sur la fourniture de drones à la Russie dans le cadre de la guerre en Ukraine, ce que dément Téhéran. Elles ont été exacerbées par les dossiers des Occidentaux détenus en Iran, de l’exécution de l’Irano-britannique Alireza Akbari le 14 janvier, et du vote non contraignant du Parlement européen en faveur du placement des Gardiens de la Révolution — armée idéologique de la République islamique — sur la liste des organisations terroristes.

Figurent sur cette liste parmi eux Anne Hidalgo, la maire socialiste de Paris, qui s’était coupé une mèche de cheveux en octobre « en soutien aux femmes iraniennes », le philosophe Bernard-Henri Levy et Gilbert Mitterrand. Téhéran cible en outre trois responsables de Charlie Hebdo, notamment le rédacteur en chef Gérard Biard. Le magazine satirique avait déjà été placé, comme entité, dans la précédente liste des sanctions, mais il a depuis provoqué la colère des autorités iraniennes en publiant des caricatures du Guide suprême Ali Khamenei. Radio J, basée en France, et l’association European Friends of Israel (EFI), active au Parlement européen, font partie des trois entités visées.

Les sanctions iraniennes les visant incluent des mesures financières et l’interdiction de délivrer un visa d’entrée dans le pays, selon le ministère des Affaires étrangères. De son côté, l’UE impose le gel des avoirs, l’interdiction de visa et l’interdiction de recevoir des financements de l’UE à désormais près d’une centaine de responsables et entités iraniens.

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