Depuis plus de vingt ans, alors que les étudiants se préparent à leur rentrée, le classement de Shanghaï tombe au cœur du mois d’août. Il dresse un état des lieux de l’enseignement supérieur mondial.Trois universitaires israéliennes se retrouvent dans le « TOP 100 » des meilleurs établissements académiques dans le monde selon l’indice annuel établi par l’université Jiao Tong de Shanghai.

L’Université hébraïque de Jérusalem est à la 90e place, l’Institut Weizmann occupe la 92e place et le Technion de Haïfa est en 94e position. L’Université de Tel-Aviv est classée entre les places 151-200, celles de Bar-Ilan et Ben Gourion entre les places 401-500 et celle de Haïfa dans les places 501-600. (Israelvalley et LPH)

Le classement universitaire des universités mondiales par l’université Jiao Tong de Shanghai ou classement de Shanghai (appellation commune de l’Academic Ranking of World Universities en anglais, ou ARWU) est un classement des principales universités mondiales, établi par des chercheurs de l’université Jiao-tong de Shanghai en Chine.

Ces institutions sont classées selon un indice unique calculé à partir de six critères quantitatifs, notamment le nombre de publications dans les deux revues scientifiques Nature et Science, le nombre de chercheurs parmi ceux qui sont les plus cités, le nombre de prix Nobel scientifiques et de médailles Fields attribués aux anciens élèves et aux personnels de l’université, et un critère de productivité rapporté à la taille du corps enseignant si elle est connue.

La méthode de classement et sa pertinence sont vivement critiquées et en particulier l’affirmation selon laquelle ces critères seraient pertinents et objectifs. Aucun critère du classement n’évalue la qualité de l’enseignement ni le niveau des élèves diplômés, ce qui est paradoxal dans un classement d’institutions dont l’une des deux vocations premières, à côté de la recherche, est l’enseignement et la formation professionnelle d’élèves qui pour la plupart ne se destinent pas à la recherche. De plus, le classement favorise les institutions anciennes, de grande taille, et les sciences dures (particulièrement la médecine et la biologie) au détriment des sciences sociales et du droit. Ni les contraintes que subissent les établissements ni leurs ressources ne sont considérées.

Ce classement est particulièrement médiatisé en France, et il a eu un impact majeur sur les politiques publiques françaises: dans la mesure où le classement d’un établissement apparaissait fortement lié à sa taille, l’argument de la « montée dans les classements » a été souvent invoqué en appui des stratégies de regroupement ou de fusion de nombreuses institutions universitaires dans les années 2010.

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