Bonjour Ilana, Bonjour Chers auditeurs.

A. CELLEBRITE. La startup israélienne Cellebrite peut accéder aux données sensibles de tous les appareils Apple sur le marché. Selon le magazine Forbes, « Le département américain de la sécurité intérieure peut obtenir sans problème des données d’un iPhone appartenant à un marchand d’armes, grâce aux conseils de Cellebrite ».

La France a acheté pour un peu moins de dix millions d’euros d’équipement à Cellebrite, afin d’équiper les services de police, de gendarmerie ou des douanesLes outils ont été fournis au G7 de Biarritz, et ont été déployés partout en France.

L’Allemagne et l’Autriche, le Danemark, le Royaume-Uni et la Norvège utilisent massivement Cellebrite sur les téléphones de migrants et de demandeurs d’asile pour tenter de mieux comprendre leur passé et leurs intentions. Cellebrite est présente aux États-Unis en fournissant notamment le FBI ainsi que d’autres services comme le Secret Service, la DEA et le service des douanes et de la protection des frontières.

HISTORIQUE. Yossi Carmil, CEO de CelleBrite avait présenté au salon français Milipol, une solution d’investigation des téléphones mobiles qui « permet non seulement de récupérer les données du mobile mais aussi celles qui ont été effacées ou cachées. Avec cette solution le portable n’a plus rien à cacher aux investigateurs ».

Yossi Carmil : « Notre solution appelée « Universal Forensic Extraction Device » s’est vendue à des milliers d’exemplaires dans le monde dans des pays comme les Etats-Unis, la Grande Bretagne l’Allemagne, la France, la Chine. Nous ciblons avec ce produits les forces de police, les militaires, les détectives privés et certaines grandes entreprises.

Nous avons aujourd’hui des centaines de collaborateurs dans le monde. Nous sommes implantés en Israël, où nous avons notre siège social, aux Etats-Unis, en Grande Bretagne, en Allemagne et en Chine. Nous avons des  distributeurs dans le monde. En France, nous avons un accord de distribution ».

Le système de Cellebrite est utilisé par Apple, Google, Verizon et des grandes banques pour des investigations en interne. Détournement d’utilisation : de nombreux pays achètent les outils de Cellebrite pour malheureusement suivre… des opposants politiques (en Russie?).

Des milliers de sociétés et d’organismes de premier plan répartis dans plus de 150 pays se fient à Cellebrite qui est très connue. La société avait été mise en lumière lors de l’affaire du déblocage de l’iPhone 5C d’un des tueurs de San Bernardino. Apple refusait de casser la sécurité de l’iPhone par le biais d’une backdoor légale.

L’obsession du FBI et des forces de l’ordre aux États-Unis et ailleurs : « savoir ce qui se trouve dans les smartphones qui font office de pièces à conviction dans leurs enquêtes. Ces appareils opposent une résistance de plus en plus sophistiquée aux tentatives des policiers de jeter un coup d’œil dans leurs données…  »

Cellebrite : « Nous sommes très fiers d’avoir noué des partenariats avec différents organismes comme le Centre national pour les enfants disparus et exploités afin de lutter contre des crimes majeurs comme le trafic d’êtres humains et d’animaux ou les crimes contre les enfants. Notre solution Analytics intègre désormais de nouveaux algorithmes d’intelligence artificielle pour les textes, les images et les vidéos pour vous aider à identifier plus rapidement des preuves.

Analytics détecte aussi automatiquement les correspondances d’images et de textes au milieu de fichiers inconnus. Analytics propose également une base de données de hachage complète et efficace comprenant un accès direct aux fichiers multimédias et aux données utilisés pour lutter contre l’exploitation et la traite sexuelles des enfants ».

B. LA CYBERWEEK DE TEL-AVIV.

La Cyberweek, conférence internationale annuelle sur la cyber-sécurité organisée à l’Université de Tel-Aviv ouvre le 19 Juillet. De grands groupes tels que Renault, Orange et Airbus ont assisté à la conférence lors de la dernière édition. La Cyberweek va réunir plus de 12 000 participants de 60 pays. Organisée par le Centre Blavatnik de recherche interdisciplinaire sur la cyber-sécurité de l’Université et présidée par son directeur, le Prof. Itzhak Ben Israël, en coopération avec et la Direction nationale israélienne pour la Cyber-sécurité auprès du Cabinet du Premier Ministre, la Cyberweek est l’un des plus grands rendez-vous internationaux entre experts en cyber-sécurité, et réunit industriels, startups, investisseurs, universitaires, diplomates et autres responsables gouvernementaux.

Le Directeur du développement du Centre technologique d’Orange avait signalé lors de la dernière Cyberweek que la société a déjà un bureau en Israël via sa filiale Viaccess-Orca. « Orange Cyberdefense est la plus grande équipe européenne dans ce domaine », avait-il expliqué. « Nous avons déjà investi dans plusieurs entreprises de cyber-sécurité en Israël et nous travaillons avec Business France pour repérer les meilleures startups ».

Ancien élève de l’École polytechnique (X92), il réalise une thèse sous la direction de Jacques Stern. Il commence sa carrière à la DCSSI (Direction centrale de la sécurité des systèmes d’information, ancêtre de l’ANSSI) puis au Ministère des Armées et à la Direction Générale de l’Armement, dont il dirige le pôle « Sécurité des Systèmes d’Information » à partir de 2010 . En 2014, il est nommé directeur général de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI).

 

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