Le Tour de France est l’un des événements les plus suivis de la planète derrière les Jeux olympiques et la Coupe du monde de football.

En Israël, « nous avons besoin de créer des héros »

En Israël, « le vélo, c’est pour les loisirs. Ce n’est pas gravé dans la culture nationale, comme en France » dit Dani Porath, journaliste à la chaîne Sport5. Deux hommes veulent changer cela : l’ancien coureur Ran Margaliot et le milliardaire Sylvan Adams, qui, en 2015, créent Israel Cycling Academy. En 2018, elle donne naissance à Israel Startup Nation, la première équipe professionnelle du pays, qui fait sa deuxième grande boucle cette année.

Dans l’équipe, des coureurs étrangers, dont Chris Froome, mais aussi des coureurs israéliens. « Même s’il ne le regarde pas, tout le monde a entendu parler du Tour. Or, nous avons besoin de créer des héros israéliens pour réaliser notre vision : changer la culture du cyclisme ici » dit Tzadok Yecheskeli, qui est avec ISN depuis sa création.

Tour de France 2021 : Chris Froome, tête d’affiche de l’équipe Israël Startup Nation, ici à Mûr-de-Bretagne | STÉPHANE GEUFROI

En même temps, en affichant un drapeau israélien dans le peloton, ISN veut promouvoir l’État Hébreu, montrer que c’est « un pays normal, pas ce qu’on voit sur CNN » rajoute Yecheskeli. « On a même déjà dit publiquement qu’on aimerait accueillir un coureur palestinien ».

Israël bénéficie d’une diversité de paysages extraordinaires, sur un territoire grand comme les quatre départements bretons. C’est une « terre de contrastes pleine d’ironie » conclut Yecheskeli. « Mais je pense qu’on peut en faire une Mecque du cyclisme ».

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