FAUTEUIL. Il pourrait améliorer les conditions de travail des personnes valides comme celles des personnes à mobilité réduite en Israël. Né en France, le Gyrolift, invention dont la commercialisation devrait commencer en mai, promet de diminuer la pénibilité de certains postes et de faciliter l’accès à l’emploi ainsi que l’intégration à une équipe pour les personnes en fauteuil.

Selon (1) : « Comment ? Il s’agit du premier fauteuil monté sur gyropode (ou Segway) permettant de tourner sur soi-même et de se déplacer en position verticale.

Le Gyrolift permet de monter et de descendre une marche, mais aussi d’attraper des objets en hauteur sans avoir à solliciter l’aide d’un tiers, d’être à hauteur d’yeux des personnes à qui on s’adresse et de passer sans encombre dans des espaces étroits.

Le concept est né par association d’idées. Lorsque Luc Soubiel, cofondateur de Gyrolift est monté sur un Segway, ce véhicule de déplacement monté sur deux roues latérales. Celui-ci s’est demandé comment adapter ce moyen de locomotion aux besoins des personnes à mobilité réduite.

Afin de travailler sur un prototype, il s’est adressé au laboratoire de robotique de l’université de Versailles. Il y a rencontré Lambert Trénoras, aujourd’hui CEO et cofondateur de l’entreprise Gyrolift, décidé à choisir le projet comme sujet de son doctorat. Dix ans plus tard, le projet intéresse des entreprises soucieuses de renvoyer une image plus inclusive et souhaitant améliorer les conditions de travail de leurs employés, valides comme à mobilité réduite. Enedis, Dassault Systèmes et Thalès seront les premières entreprises à utiliser le fauteuil sur gyropode à sa commercialisation.

Attendu par des entreprises et des particuliers

Lors de la présentation du projet chez Dassault Systèmes, Cédric Simard, responsable de la mission handicap au sein de l’entreprise s’est rendu compte que le Gyrolift suscitait également un intérêt chez les personnes valides: “On  partage l’idée en interne et on se rend compte qu’un certain nombre de collaborateurs, notamment les équipes en charge de l’entretien du campus ou de la distribution du courrier, sont intéressés. Ils aimeraient l’utiliser pour gagner du temps, ou éviter de la fatigabilité, parce qu’ils font beaucoup de kilomètres sur le campus”, a t-il expliqué.

Du côté des particuliers, l’attente semble longue. “Nous sommes restés assez discrets jusqu’à ce que le produit arrive. Et nous sommes agréablement surpris par le nombre de personnes qui nous contactent, du monde entier. On a reçu des mails venant d’Inde, de Thaïlande, ou encore d’Argentine, de personnes souhaitant savoir comment acquérir un Gyrolift”, confie au HuffPost Lambert Trénoras, CEO et cofondateur de Gyrolift.

Un fauteuil qui déstigmatise

L’utilisation de ce fauteuil par les personnes à mobilités réduites (PMR) comme par les personnes valides pourrait également participer à changer le regard porté sur les personnes en situation de handicap. Les possibilités de maniabilité, l’aspect tout terrain du fauteuil, et la possibilité de se déplacer et de s’adresser aux personnes en position verticale vont également dans ce sens.

Aujourd’hui, il existe d’autres fauteuils montés sur gyropodes mais aucun ne permet de se déplacer en position debout comme le Gyrolift. La seule solution qui se rapproche de ce fauteuil est l’exosquelette, dont le développement actuel ne permet pas encore d’être utilisé au quotidien et qui affiche également un coût dissuasif (autour de 50.000 euros) pour le grand public contrairement au Gyrolift qui sera, lui, disponible à partir de 18.000 euros ».

(1)  huffingtonpost.fr

 

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