TABOOLA. Selon des informations du journal Le Figaro : « En avril, la régie publicitaire de Valeurs actuelles sur internet, la société israélienne Taboola, a mis fin à sa collaboration avec l’hebdomadaire. En cause, la publication controversée, fin août, d’une «politique-fiction» dépeignant la députée LFI Danièle Obono en esclave ».

Selon Stratégie.fr (copyrights) : « Valeurs Actuelles, qui avait attaqué Taboola en référé devant le tribunal de commerce de Paris après l’interruption de son contrat consécutif à la publication d’une fiction représentant Danièle Obono en esclave, avait gagné le 13 octobre. Les juges avaient alors ordonné à Taboola de maintenir son contrat avec la société éditrice, représentant un tiers de ses revenus publicitaires, et de lui payer 7000 euros de frais de procédure. Mais, le 7 avril, la cour d’appel de Paris a donné raison à Taboola et a condamné Valeurs actuelles à lui verser 5000 euros de frais de justice, selon Capital et la Lettre A. L’éditeur se réfugiait derrière le fait que la fiction avait été publiée sur le print et non pas sur le web, mais les juges ont estimé que la distinction n’était pas si nette puisqu’un droit de réponse de Danièle Obono était paru sur le web ».

LE FIGARO. La société Valmonde et Cie, propriétaire de Valeurs actuelles, a porté plainte vendredi contre le collectif Sleeping Giants pour «discrimination» devant le tribunal judiciaire de Paris, a annoncé mercredi l’hebdomadaire ultraconservateur, boycotté par des «centaines» d’annonceurs ayant selon lui «cédé» aux «pressions» de cyberactivistes anonymes.

Sleeping Giants, qui se présente comme un «collectif citoyen de lutte contre le financement du discours de haine», né aux États-Unis après l’élection de Donald Trump, interpelle sur les réseaux sociaux les annonceurs des médias très à droite ou véhiculant des discours racistes, xénophobes, homophobes, etc., dans le but d’assécher leurs financements publicitaires.

«Dénoncer des faits de discrimination»

Active depuis 2017, la branche française du collectif (27.000 abonnés sur Twitter) a notamment visé, outre Valeurs actuelles, CNews et le site d’extrême droite Boulevard Voltaire. Mais l’hebdomadaire ultraconservateur revendique le droit de ne pas partager les «idées progressistes» du collectif, dénonçant une «campagne de sabotage industriel» et de «méthodes outrancières» auxquelles ont «cédé» des «centaines de grandes entreprises» dont Toyota, Nike ou Decathlon.

Sa plainte «a pour objet de dénoncer des faits de discrimination, à raison des opinions politiques, et de nature à entraver l’exercice normal d’une activité économique», explique l’hebdomadaire sur son site, citant «le courrier adressé au Procureur de la République». Elle a été déposée «vendredi dernier», a précisé à l’AFP le directeur de publication de Valeurs Actuelles, Erik Monjalous, qui «n’accepte pas que des gens anonymes appellent au boycott d’un titre IPG» (presse d’Information politique et générale).

Les Sleeping Giants «ne sont peut-être pas d’accord avec» Valeurs actuelles, «c’est tout à fait leur droit, mais l’appel au boycott est totalement illégal», estime Erik Monjalous, pour qui les pertes de revenus publicitaires subies par l’hebdomadaire sont «très difficiles à quantifier». Contacté par l’AFP, un porte-parole du collectif, Daniel, a assuré ne «rien» savoir «de plus» sur la plainte que ce qu’«a écrit» le magazine.

Considérant que la «ligne éditoriale» de Valeurs actuelles est «nauséabonde, clivante, qu’elle exacerbe les tensions» et «va à l’encontre des valeurs éthiques de beaucoup de marques», le collectif alerte celles dont les publicités se retrouvent sur le site de l’hebdomadaire, ce qu’elles ne savent pas forcément. Libre à elles de se retirer ou non. «On n’insiste jamais», assure Daniel.

En avril, la régie publicitaire de Valeurs actuelles sur internet, la société israélienne Taboola, a mis fin à sa collaboration avec l’hebdomadaire. En cause, la publication controversée, fin août, d’une «politique-fiction» dépeignant la députée LFI Danièle Obono en esclave. (Le Figaro)

Taboola a été fondé en 2007 par Adam Singolda en Israël. Taboola fournit aux lecteurs des options pour un contenu et des sujets qu’ils peuvent ne pas avoir pensé à rechercher.

Taboola est une entreprise de publicité en ligne qui fournit des widgets pour les créateurs de contenu et de site web pour afficher des publicités sous forme d’articles, de vidéos et des diaporamas, à l’intérieur ou à l’extérieur des sites. Il génère le trafic web en affichant des liens vers les sites Web des clients, en utilisant l’écriture lowbrow qui attire la curiosité des utilisateurs tels que « les moments les plus beaux jamais capturés dans le sport », avec des titres souvent trompeurs. Son concurrent le plus proche est Outbrain. Ses clients sont : BBC, USA Today et le Boston Globe.

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