Isaac Herzog élu président par les députés. C’est une excellente nouvelle pour les relations France-Israël.

Le nouveau Président a toujours marqué un fort intérêt pour la France. Il a participé, avec enthousiasme, et en tant qu’invité d’honneur à des galas de la Chambre de Commerce Israël-France à Tel-Aviv.

Mazal Tov! Isaac Herzog, à 60 ans, devient le onzième président de l’Etat hébreu, une fonction largement honorifique. Il a été élu avec 87 voix contre 26 pour son adversaire Miriam Peretz. Les 120 députés de la Knesset ont voté ce mercredi vers 11 heures pour élire le prochain président du pays, qui succédera à Reuven Rivlin, dont le mandat de sept ans se termine le 9 juillet.

Isaac Herzog a gagné principalement grâce à ses relations étendues dans le monde politique, et a bénéficié du soutien de députés issus aussi bien de la gauche que de la droite.

Le président israélien, dont les attributions sont essentiellement honorifiques, mais qui a le pouvoir de charger des candidats de former un gouvernement et d’accorder des grâces, est élu tous les sept ans lors d’un vote à bulletin secret effectué auprès des 120 membres de la Knesset.

« Je prends sur mes épaules la lourde responsabilité que vous me donnez », a déclaré Isaac Herzog, surnommé « Bouji », dans un discours télévisé après l’annonce des résultats. « Je serai le président de tous, je construirai des ponts entre les différents pans de notre société ». Herzog a remercié son adversaire Miriam Peretz, « héroïne israélienne », « d’être un symbole et une inspiration pour tous les citoyens israéliens ».   « Je lui tends la main avec l’espoir d’une collaboration fructueuse pour le bien de la société israélienne », a-t-il ajouté. « Toute ma vie a été au service de l’État, ce sera un honneur de vous servir comme président de notre État que nous aimons tous », affirmait Herzog fils, dans son clip de campagne diffusé ces dernières semaines sur les réseaux sociaux.

Selon le Times : « Isaac Herzog , 57 ans, est un politicien surprenant. C’est un homme à la fois humble et ambitieux. Il s’exprime avec calme, avec un vocabulaire choisi. Isaac Herzog a été avocat dans une première vie. Il a aussi été officier au sein de l’armée dans la prestigieuse unité des renseignements technologiques 8200 ».

ETONNANT. PELOSI/HERZOG. « Trois semaines après que les électeurs américains ont élu Donald Trump, Nancy Pelosi a trouvé une oreille amicale auprès d’un autre politicien se lamentant d’une défaite. Pelosi était l’invitée du Forum Saban, une réunion annuelle de dirigeants politiques et de la sécurité nationale israéliens et américains. Alors chef de la minorité démocrate à la Chambre des représentants des États-Unis, Pelosi se trouvait assise à une table, dans la salle de bal du majestueux Willard Hotel, à côté d’Isaac Herzog, qui était alors son homologue en tant que chef du Parti travailliste au sein de l’opposition israélienne.

Pelosi appréhendait la perspective de servir quatre ans sous un président qu’elle méprisait et qui avait perdu de 2 points le vote populaire lors des élections face à Hillary Clinton. Herzog s’est montré compatissant, ayant perdu une élection 18 mois plus tôt contre Benjamin Netanyahu, alors que de multiples sondages avaient montré le Travailliste en tête. La conversation tourna vers la littérature, et Herzog chuchota à l’oreille de Pelosi. « Qu’est-ce que ça signifie ? », un assistant de Pelosi se rappelle avoir demandé à l’un de ses collègues. Pelosi griffonnait peu après sur une serviette. C’était une ligne d’un poème israélien : « Mon pays a changé de visage, je n’ai pas d’autre pays », a-t-elle écrit. Quatre ans plus tard, Pelosi le réciterait au Congrès, après le raid meurtrier sur le Capitole. En 2016, Pelosi avait été envoutée au point d’en devenir obsédée. Elle voulait en savoir plus sur le poème et a demandé à un assistant de faire en sorte qu’Herzog le lui envoie dans son intégralité, ainsi que des informations sur son auteur.

Ce récit se base sur des entretiens avec des assistants proches de Pelosi, qui est maintenant présidente de la Chambre, et avec Herzog, qui est maintenant président de l’Agence juive. Le récit a d’abord été transmis à l’agence de presse JTA par un proche de Pelosi, puis confirmé par le bureau de Herzog. Herzog n’a pas répondu immédiatement à sa demande, alors Pelosi a ordonné à ses assistants d’insister. Herzog a finalement répondu en mai 2017. Il lui a envoyé le poème « Je n’ai pas d’autre pays » et a expliqué qu’il avait été écrit par un poète israélien, Ehud Manor, en 1982 et mis en musique par Corinne Allal ».

LE PLUS. Isaac « Bouji » Herzog est le petit-fils du grand-rabbin Yitzhak HaLevi Herzog et fils de Chaim Herzog, président de l’État d’Israël pendant dix ans, il est élu député à la Knesset en 2003, sous l’étiquette du Parti travailliste israélien.

Entre 2005 et 2011, il est plusieurs fois ministre dans les gouvernements Sharon, Olmert et Netanyahou. Par la suite, il devient président du Parti travailliste et mène la coalition de centre-gauche Union sioniste à la Knesset.

Il quitte en 2018 son parti, qui ne l’a pas reconduit à sa tête l’année précédente, pour prendre la présidence de l’Agence juive, organe gouvernemental chargé de l’immigration juive en Israël. Il se porte ensuite candidat à l’élection présidentielle de 2021 qu’il remporte le 2 juin 2021.

En , Isaac Herzog est nommé à la présidence de l’Agence juive pour un mandat de quatre ans, malgré l’opposition de Netanyahou, qui souhaitait que cette fonction revienne à Yuval Steinitz. Sa nomination devenant effective en août, il quitte son siège de député ainsi que son poste de chef de l’opposition, qui revient à Tzipi Livni.

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