La trêve tenait samedi matin en Israël et à Gaza après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu aux contours fragiles, alors que s’organisent l’aide humanitaire d’urgence et les premières discussions diplomatiques autour la reconstruction de l’enclave palestinienne ravagée par 11 jours de conflit.

Profitant de l’arrêt des bombardements, les habitants ont pu sortir vendredi se ravitailler et inspecter les dégâts à Gaza, où de nombreuses habitations ont été dévastées et des immeubles entier aplatis par les frappes israéliennes, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Les secouristes recherchent toujours dans les décombres des survivants après avoir retiré vendredi cinq dépouilles ainsi qu’une dizaine de survivants dans des tunnels souterrains bombardés par l’armée israélienne.

L’escalade de violence entre l’armée israélienne et le Hamas –la quatrième depuis 2008 — a fait 248 morts palestiniens, dont 66 enfants et des combattants, selon les autorités à Gaza. En Israël, les salves de roquettes tirés de Gaza ont tués 12 personnes y compris un enfant, une adolescente et un soldat, d’après la police.

Juste après l’entrée en vigueur de cette trêve vendredi à 02h00, les deux parties ont été promptes à revendiquer la victoire, assurant, côté israélien comme palestinien, avoir atteint leurs buts de guerre.

Le chef du bureau politique du Hamas Ismaïl Haniyeh a salué une « victoire stratégique » contre Israël et dit avoir, « porté un coup sévère et douloureux qui laissera des marques profondes à l’entité » à son adversaire,

« Nous avons atteint les objectifs, c’est un succès exceptionnel », a de son côté affirmé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, en commentant l’offensive militaire israélienne contre le territoire palestinien contrôlé par le Hamas depuis 2007 et où vivent quelque deux millions de Palestiniens.

« Plus de 200 terroristes dont 25 gradés » ont été tués pendant l’offensive, a t-il affirmé.

Mais le cessez-le-feu annoncé jeudi soir par les deux parties, n’a fixé aucun terme à l’arrêt des combats et reste à ce titre fragile.

« Nos ennemis n’ont aucun certificat d’immunité », a lancé le ministre israélien de la Défense Benny Gantz tandis qu’un porte-parole des fractions armées palestiniennes à Gaza a déclaré en conférence de presse : « Notre message à l’ennemi est clair: si vous revenez, nous reviendrons aussi ».

laprovence.com

 

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