Roman Kent, président du Comité international d’Auschwitz, est décédé à New York après une courte maladie, a annoncé vendredi l’organisation fondée par des survivants du camp de concentration et d’extermination nazi.

« Les survivants d’Auschwitz du monde entier font leurs adieux avec une grande gratitude et une profonde mélancolie à Roman Kent, qui a été un représentant constant et éloquent de leurs souvenirs et de leurs vies pendant de nombreuses décennies », a expliqué Christoph Heubner, vice-président du Comité Auschwitz dont le siège se trouve à Berlin.

Son âge exact portait à confusion. Selon le Comité, Roman Kent est né à Lodz, située dans l’actuelle Pologne, en 1925.

Fin 1939, après l’invasion de la Pologne par la Wehrmacht allemande, les membres de sa famille Kniker sont emmenés dans le ghetto, où le père de Roman meurt de malnutrition en 1943.

Le reste de la famille a été déporté à Auschwitz-Birkenau en 1944 après la liquidation du ghetto, où Roman a été séparé de sa mère et de ses sœurs.

Avec son frère Léon, Roman a vécu dans d’autres camps de concentration jusqu’à ce qu’il soit libéré par des soldats américains lors d’une « marche de la mort » entre Flossenbürg et Dachau, à l’âge de seize ans.

Avec son frère, Roman Kent a ensuite immigré aux États-Unis en 1946 où il a entamé une carrière d’homme d’affaires. Il a pris la tête en 2011 du Comité international d’Auschwitz, dont l’objectif est d’informer sur les horreurs commises au camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau, où 1,1 million de personnes – dont près d’un million de Juifs – ont été assassinées par les Nazis dans des chambres à gaz ou ont péri de faim ou de maladie.

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