Fil Info. Nous avons utilisé exclusivement une série de news de Radio J qui ont été éditées durant la journée. (Nous remercions très sincèrement l’excellente équipe de Radio J basée en France et Israël).

DISCUSSIONS. Le Wall Street Journal (WSJ) rapporte que le cessez-le-feu entre Israël et les groupes terroristes de Gaza pourrait entrer en vigueur dès demain. Les personnes impliquées dans les discussions ont déclaré au média que les médiateurs égyptiens avaient fait des progrès dans les pourparlers avec les dirigeants du groupe terroriste Hamas, et qu’Israël avait « concédé en privé » qu’il était proche d’atteindre tous ses objectifs militaires.

Le rapport indique que Washington pense qu’à moins d’événements imprévus, le cessez-le-feu pourrait entrer en vigueur cette semaine et que la seule question est celle du moment choisi. Cependant, un responsable américain a affirmé au média que le Jihad islamique palestinien reste une quantité inconnue – le journal dit que le groupe terroriste est un « joker » – et pourrait continuer à mener des attaques même après l’accord de cessez-le-feu. La Maison Blanche refuse de commenter le rapport d’après le WSJ. (Gabriel Attal. Radio J)

STEINITZ. Le ministre israélien de l’Énergie, Yuval Steinitz, un observateur du cabinet de sécurité, a appelé les Forces de Défenses Israéliennes (FDI) à prendre temporairement le contrôle de Gaza pendant quelques semaines afin de désarmer le Hamas. « Nous n’aurons aucun moyen d’échapper un jour à une prise de contrôle temporaire de Gaza, qui a des prix élevés », a affirmé Yuval Steinitz à Ynet. « Ce jour n’est pas venu pour toutes sortes de raisons. Je pense que ce jour viendra, sinon maintenant, alors dans les années à venir. » « Personne ne désarmera le Hamas si nous ne le faisons pas par la force », a ajouté Steinitz. « Cette idée de prendre le contrôle de Gaza pour démanteler complètement les organisations terroristes a un coût élevé. C’est pourquoi je comprends les gens qui pensent différemment de moi et qui s’opposent à l’idée de faire un jour une invasion terrestre et l’effondrement du régime du Hamas. » Steinitz a indiqué qu’Israël devrait déclarer un cessez-le-feu unilatéral sans accord avec le Hamas, affirmant que le groupe terroriste ne suivrait aucun accord de toute façon.

Concernant la durée pendant laquelle il pense que l’opération se poursuivra, Steinitz a souligné qu’il ne ferait pas de déclaration à ce sujet car « la dernière chose que je veux faire est de fournir un calendrier à l’autre partie ». (Radio J. Gabriel Attal).

ROQUETTES. Plusieurs roquettes ont frappé le sud d’Israël ce jeudi après-midi. Beersheva, Ashkelon ont été visées ainsi que des villages bédouins dans le désert du Néguev. Un bâtiment industriel à Beersheva a été sévèrement touché. Un Israélien a été légèrement blessé à Ashkelon lors d’une attaque à la roquette depuis la bande de Gaza, selon le Maguen David Adom. L’homme âgé de 26 ans, a été blessé par du verre brisé et par l’explosion et a été emmené au centre médical de Barzilai de la ville pour y être soigné, selon le service ambulancier. (Radio J. Gabriel Attal).

GAZA. La compagnie d’électricité d’Israël refuse de réparer les lignes électriques vers Gaza.

Le syndicat des travailleurs de l’Israel Electric Corporation (IEC) a annoncé ce jeudi qu’il ne réparera pas les lignes électriques vers la bande de Gaza qui ont été endommagées lors de la dernière série de combats jusqu’à ce que les Israéliens détenus par des groupes terroristes y soient libérés, selon les médias israéliens. « En signe de solidarité et de soutien à la lutte pour le retour des garçons, nous n’avons pas l’intention de réparer et de rendre à Gaza les lignes électriques endommagées par les tirs du Hamas, jusqu’à ce que Hadar Goldin, Oron Shaul et Avera Mengistu sont renvoyés en Israël », a déclaré le syndicat.

« Pour le moment, il s’agit d’une étape déclaratoire, car il n’est pas possible d’y aller à cause des combats. Mais une fois que le calme est revenu, et si la direction donne des instructions pour aller réparer les lignes, nous, en tant que syndicat des travailleurs, demanderons de ne pas les relier avant le retour des garçons », a affirmé le chef du syndicat Miko Tzarfati à Globes. La CEI a souligné dans un communiqué qu’elle est « soumise aux dispositions de la loi et estime que l’électricité est un produit essentiel en dehors du conflit », selon les médias israéliens. (Radio J. Gabriel Attal)

EGYPTE. Israël aurait accepté un cessez-le-feu négocié par l’Égypte avec le Hamas et le Jihad islamique dans la bande de Gaza, selon Al Jazeera jeudi soir. La chaîne d’information a déclaré que les responsables israéliens avaient informé le médiateur égyptien négociant les négociations qu’il acceptait de mettre fin à son opération militaire. Le Premier ministre, Benyamin Netanyahou, doit convoquer le cabinet de sécurité jeudi à 19h, heure locale, pour discuter des conditions d’un cessez-le-feu. (Radio J. Gabriel Attal)

CESSEZ-LE FEU. Selon un sondage de Channel 12, la majorité des Israéliens ne pensent pas qu’Israël devrait négocier un cessez-le-feu maintenant. Le sondage révèle que 72% affirment que « l’opération doit se poursuivre », le nombre augmentant légèrement dans le sud du pays à 73%. Seulement 24% pensent que « nous devrions accepter » un cessez-le-feu, le chiffre tombant à 22% dans le sud. Lorsqu’on leur a demandé si Israël avait fait de plus grands succès dans ce cycle [de lutte contre le Hamas] que lors des cycles précédents, 66% ont répondu que oui, le chiffre chutant à 30% parmi ceux vivant dans le sud, tandis que 30% ont répondu non (28% parmi ceux résidant dans le sud du pays). L’enquête a été menée ce jeudi par Direct Polls et a concerné 684 Israéliens. (Radio J. Gabriel Attal)

MERKEL. La chancelière allemande, Angela Merkel, s’est déclarée ce jeudi favorable à des « contacts indirects » avec le Hamas, indispensables selon elle pour aboutir à un cessez-le-feu avec Israël. « Vous ne pouvez pas toujours le faire directement, mais bien sûr le Hamas doit être impliqué d’une manière ou d’une autre car sans le Hamas, il n’y a pas de cessez-le-feu », a affirmé la chancelière allemande lors d’un forum organisé par le groupe WDR. Angela Merkel a redit qu’Israël disposait d’un « droit à l’autodéfense » et assuré que l’Allemagne « contribuerait aux tentatives diplomatiques visant à créer une situation durable à long terme ». « Tout ce que nous faisons doit être vu dans le contexte des efforts des Américains et des autres pays européens, seuls nous ne serons pas un facteur décisif », a cependant prévenu Angela Merkel.

Le ministre de la Défense Benny Gantz a rencontré jeudi le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, à Tel Aviv. Gantz lui a exprimé sa reconnaissance pour le « soutien sans équivoque » et « l’engagement inébranlable » de l’Allemagne en faveur de la sécurité d’Israël. Les deux hommes ont parlé de leur objectif commun « d’affaiblir les éléments extrémistes et de renforcer les forces modérées à Gaza et dans la région en général, afin de garantir la paix et la stabilité à long terme », indique le communiqué. (Radio J. Gabriel Attal)

GILAD ERDAN. Après que le ministre des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, Riyad al-Maliki, ait accusé Israël d’avoir commis des crimes de guerre et d’avoir délibérément massacré des enfants dans leur sommeil, l’ambassadeur d’Israël auprès de l’ONU, Gilad Erdan, a quitté l’Assemblée générale pour protester contre les accusations du ministre, selon les médias israéliens. (Gabriel Attal. Radio J)

CASTEX. Gil Taieb: Les propos de Jean Castex « sont en décalage avec la réalité ». Jeudi 20 mai sur Radio J, Gil Taieb était invité, à 7h10, dans le Morning d’Ilana Ferhadian. Le vice-président du CRIF, chargé de la mission gouvernementale de lutte contre le racisme et l’antisémitisme, est revenu sur le discours de Jean Castex à l’Assemblée nationale, concernant le conflit entre Israël et le Hamas. 

Le Premier ministre français, Jean Castex, évoquait à l’Assemblée nationale il y a deux jours, le sort des populations civiles à Gaza. Après avoir parlé de violences et de provocations, il a traité des « évictions » de familles arabes à Jérusalem. Mais pas un mot sur les 4 000 tirs de roquettes sur Israël, ni sur les victimes israéliennes, ni sur la menace terroriste du Hamas. Un discours qui a indigné Meyer Habib, député de la huitième circonscription des Français de l’étranger (UDI), qui a quitté l’hémicycle furieux. Choqué des propos tenus par le Premier ministre, Gil Taieb est, lui aussi, en colère. « Nous sommes tous indignés, car ces propos sont tellement en décalage avec la réalité ». Une « contre-vérité » que les médias, eux, ont « eu l’honnêteté de montrer, en diffusant les tirs sur Israël, en parlant de la capacité de ce pays à se défendre et à éviter qu’il y ait des milliers de morts grâce au dôme de fer ».

Gil Taïeb indique sa « grande peine pour la France » et ajoute: « Dans un contexte où les policiers manifestaient hier, étant victimes d’insécurité », Jean Castex est « en décalage« . Alors que des gens sont assassinés, alors que la France a été frappée par l’intégrisme islamiste, alors que la France souffre de ce terrorisme, il reprend « un vieux discours qui occulte les tirs sur Israël ». Selon le vice-président du CRIF, le Premier ministre « se ridiculise, il met en danger la France, et montre à l’opinion publique qu’il ne comprend pas la situation ».

Gil Taïeb n’a cependant pas de peine pour Israël, puisqu’il fait « confiance à ce pays ». « Depuis sa création, Israël ne peut que se défendre et compter sur elle-même et sur ceux qui la soutienne ». Cependant, il le répète, « il est triste pour un pays dans lequel il vit, qui montre aujourd’hui tant de faiblesses, et pour lequel le Premier ministre n’a fait qu’accentuer une fracture ».

Avec ce discours, Jean Castex « montre du doigt les Français honnêtes, qu’on accuse d’être des pro-israéliens ». Des gens montrés du doigt également par « les islamo-gauchistes » alors qu’ils ne font « que dire des réalités, que répéter des choses qui forment un véritable enjeu pour la liberté et la fraternité en France ». Gil Taieb souhaite tout de même que le « peuple palestinien se libère du Hamas, de tous ces terroristes qui les mettent en danger ». En effet, « cette guerre n’est pas contre les Palestiniens, c’est une guerre contre les ennemis des Palestiniens, du monde entier, et d’Israël ». « Il faut que le peuple français dise stop, que ces gouvernants finissent par être en adéquation avec ces inquiétudes, sans avoir peur de dire la vérité, comme en Allemagne ou en Autriche ».

PUPPONI. François Pupponi: « Incompréhensible que Jean Castex n’ait pas eu un seul mot pour les victimes israéliennes ». Ce jeudi matin dans le Morning de Radio J, François Pupponi, membre du MoDem, député de la 8ème circonscription du Val-d’Oise, et auteur de l’ouvrage « Lettre à mes compatriotes musulmans« , était au micro de Christophe Dard à 7h45. 

Au sujet des rassemblements de soutien au Hamas, qui pourront avoir lieu samedi 22 mai de manière statique place de la République, autorisés par la préfecture de police, François Pupponi explique l’importance des réseaux anti-israéliens, qui « ne sont pas capables de faire en sorte que les manifestations se déroulent bien ». Les raisons pour lesquelles elles avaient été interdites la semaine dernière n’ont pas disparu, selon lui : « Je suis convaincu qu’il y aura à nouveau des débordements », bien que la plupart des manifestations se soient bien passées, et ce dans plusieurs villes de France.

Dans ce conflit, la position de la France n’est pas très nette: d’un côté, « les propos d’Emmanuel Macron ont été très clairs : l’Etat d’Israël a le droit de se défendre et donc sa position vis à vis du Hamas est précise« , mais d’un autre côté, le discours du gouvernement est différent, « et c’est ce qui est choquant ». François Pupponi fait référence au discours, tenu par Jean Castex, mardi à l’Assemblée nationale. « C’est incompréhensible que le Premier ministre n’ait pas eu un seul mot pour les victimes et ait fait preuve de si peu d’empathie ». Il se dit quasiment sûr que la note qu’il a lue ait été écrite par le Quai d’Orsay et validée par son cabinet, mais « ce n’est pas du tout les mots que nous attendions ».

Dans son livre, “Lettre à mes compatriotes musulmans », il y relate ce qu’il a vécu en tant que maire de Sarcelles pendant 20 ans. François Pupponi explique que l’intégration des immigrés en France s’est toujours bien passée, mais il rappelle aussi les attentats, la haine des Juifs très élevée, notamment sur les réseaux sociaux. Il revient sur ces réunions « racisées » et dit « si nous sommes dans un pays, où en fonction de sa couleur de peau, de sa religion, de son sexe, nous avons le droit de parler ou pas à une réunion, nous ne sommes plus dans un pays démocratique, nous ne sommes plus dans le pays des droits de l’homme ».

Enfin quant à la situation de la France, pour François Pupponi, « la société française est fracturée », et pense que Marine Le Pen n’a jamais été aussi proche du pouvoir. D’ailleurs, les récents événements jouent en sa faveur, ce qui la fait gagner en popularité. « Aujourd’hui, la France ne fait plus nation, n’est plus un pays où les gens sont prêts à le défendre, à se battre pour lui. C’est un pays fracturé qui petit à petit est en train d’être dans une situation de délitement complet et donc il y a un risque majeur soit d’une guerre civile, soit d’une élection en 2022 de Marine Le Pen. » 

Lucie Claudon (Radio J).

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