EDITORIAL. Les élections législatives israéliennes de 2020 ont lieu le 2 mars 2020 pour désigner les membres de la Knesset. Les deux grands blocs sont (avec quelques différences assez marginales) sur la même longueur d’onde  sur le sujet de la sécurité d’Israël. Un sujet qui est en première ligne en Israël : corruption et justice.

Le Likoud a accusé avec insistance son principal rival, Benny Gantz, de corruption. En 2019 et 2020 : « Le Likoud appelle le procureur de l’Etat à ouvrir immédiatement une enquête criminelle contre Benny Gantz », avait déclaré le ministre des Sciences israélien Ofir Akounis. Akounis avait dénoncé « une grave affaire de corruption impliquant directement Benny Gantz », affirmant se baser sur un rapport du contrôleur de l’Etat, Yossef Shapira. Les électeurs ont été ébranlés par cette affaire qui a jeté de la boue sur Gantz. La corruption, réelle où présumée, a été au centre de cette troisième élection. (DR)

ISRAËL ET CORRUPTION. Une étude faite et publiée par « Transparency International », (TI), indique qu’Israël est la 32ème nation la moins corrompue par rapport aux 175 étudiées, un résultat remis à jour pour la dernière fois en octobre 2018. Cependant, si la Nouvelle-Zélande et le Danemark se classent aux premiers rangs des pays les moins corrompus, l’Angleterre se retrouve en 8ème position, les USA en 16ème et la France en 23ème, précédée de 2 points par les Emirats Arabes. La Chine est placée bonne 77ème, la Turquie 81ème et le Yémen avec sa 175ème place sonne l’hallali des mauvais-bons-derniers : La   Syrie, le Soudan du Sud et la Somalie.

BIBI ET CORRUPTION. « Benjamin Netanyahu est dans le collimateur de la justice pour corruption, fraude et abus de confiance dans des affaires de dons reçus de la part de milliardaires, d’échanges de bons procédés avec des patrons d’entreprises, et de tentatives de collusion avec la presse.

GANTZ ET CORRUPTION. Selon le contrôleur de l’État, « Cinquième dimension, la firme présidée par Gantz, avait déclaré au comité d’acquisition de la police d’Israël en 2016 que l’entreprise avait été fondée quatre ans auparavant, au lieu de trois. L’entreprise aurait aussi affirmé disposer de produits déjà développés alors que ce n’était pas le cas, et elle aurait déclaré qu’elle avait déjà eu cinq clients qui étaient tous des organisations de sécurité, alors qu’elle n’en avait aucun à l’époque.

Le rapport met en cause la police pour avoir approuvé un projet pilote mené par Cinquième dimension sans avoir effectué d’appels d’offre pour cet accord à 4 millions de shekels (970 000 euros), et pour être ensuite entré dans des négociations avec l’entreprise pour un contrat à 50 millions de shekels, sans accepter d’offres d’autres entreprises ».

Dans i24 News : « Le chef de file de la liste Bleu Blanc, Benny Gantz, a affirmé qu’il démissionnerait en cas d’inculpation dans l’affaire relative à son ancienne société « Cinquième Dimension », s’il venait à être élu Premier ministre aux prochaines élections législatives, a rapporté vendredi Mako ».

« Un candidat exemplaire requiert un comportement exemplaire. Si je suis inculpé alors que je suis élu Premier ministre, je démissionnerai », a assuré M. Gantz. Cette annonce intervient alors que le procureur général Avichaï Mandelblit a annoncé jeudi soir l’ouverture d’une enquête pénale sur l’ancienne société du leader. Le Premier ministre Benyamin Netanyahou s’est également exprimé vendredi dans une vidéo sur cette affaire, affirmant que son rival était « au cœur d’une enquête pénale vraiment sérieuse ».

« Cet appel d’offres équivalait à un montant de 50 millions de shekels d’argent public. Sur cette somme, Benny Gantz et son entreprise ont en perçu 4 millions, qui n’ont pas été retournés », a-t-il dénoncé. « Ils ont présenté un produit qui n’existe pas, des clients qui n’existent pas », a martelé le Premier ministre. Ce dernier a également présenté une liste de questions à l’intention de son rival, qu’il accuse d’avoir « menti à la police israélienne ». « Pourquoi votre entreprise a-t-elle menti à la police israélienne ? », a demandé M. Netanyahou. « Quelles informations confidentielles et sensibles sur les citoyens d’Israël votre entreprise a-t-elle transféré sans autorisation à des acteurs situés à l’étranger ? », a-t-il conclu ».

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