Ouverture du procès de Netanyahu le 17 mars. Deux semaines après les élections. Il sera alors encore en exercice et deviendra le premier 1er ministre de l’histoire d’Israël à être jugé pendant sa mandature.

Gantz appelle à sa démission arguant qu’il ne pourra plus se concentrer sur les questions de l’état mais que sur lui-même. Même appel du côté de la gauche et d’Israël Betenou qui taxe plutôt sur l’abdication de Netanyahu après les élections.

Même inculpé et même pendant son procès, Netanyahu n’est pas contraint de démissionner. Un 1er ministre peut exercer ses fonctions jusqu’au verdict et tant qu’il n’a pas épuisé tous les recours mis à sa disposition.

On s’attend bien sûr à ce que des requêtes soient introduites auprès de la Cour Suprême pour réclamer son inéligibilité. La cour se tournera alors vers le procureur général de l’état qui devrait répondre que Netanyahu peut rempiler au poste de 1er ministre.

Mendelblit déjà responsable de son inculpation ne voudra sans doute pas rester dans les annales comme celui qui aura brisé sa carrière politique. Alors s’il peut prétendre former le prochain gouvernement, les images du 1er ministre au tribunal écoutant l’acte d’accusation risquent cependant de l’affaiblir politiquement.

S’il est reconnu coupable de corruption dans l’affaire 4000 Il risque jusqu’à 10 ans de prison et une amende très conséquente. Et jusqu’à 3 ans dans les affaires où les chefs d’inculpation retenus sont fraude et abus de confiance.

Netanyahu risque aussi sa carrière politique si après tous les recours sa culpabilité était confirmée. Mais l’eau a le temps de couler sous les ponts. Le procès devrait durer 3 ans. Sauf si un accord de plaider coupable intervient entre les procureurs et la défense du 1er ministre. Mais Netanyahu ne devrait pas être enclin à signer un tel accord. Ce serait reconnaître sa culpabilité alors que lui affirme qu’il n’y a rien, qu’il ne s’agit que d’une chasse aux sorcières destinée à le faire tomber. De plus un tel accord devrait être conditionné à sa démission ce qui mettrait un point final à sa vie politique.

Nathalie Sosna-Ofir (Jérusalem)

 

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