De mouvement utopique révolutionnaire à ses origines, le kibboutz est devenu le lieu de résidence d’une bourgeoisie de classe moyenne supérieure. « Le paysage du kibboutz s’est progressivement transformé, consacrant dorénavant la propriété privée, ressemblant de plus en plus à une petite banlieue cossue où chaque parcelle est bien délimitée par ses barrières et ses deux places de stationnement ».

Démographie et géographie

En dépit de certains problèmes économiques, globalement bien surmontés, de la perte d’une partie de son prestige au sein de la société israélienne pour qui elle ne constitue plus un modèle à atteindre, et de l’acceptation d’une sphère privée importante (vie familiale et consommation), l’institution du kibboutz demeure, de nos jours encore, le plus grand mouvement communautaire au monde.

En 2005, près de 120 500 personnes (1,8 % de la population israélienne) vivaient dans les 269 kibboutzim d’Israël disséminés depuis le plateau du Golan au Nord jusqu’à la mer Rouge au Sud.

Leurs effectifs varient de moins de 100 membres à plus de 1000 pour certains, la majorité recensant une population de quelques centaines de membres. Malgré cette baisse du poids démographique, ils représentent encore 10 % de la production industrielle israélienne, 40 % de sa production agricole et 6 % de son PIB.

LE PLUS.

Chaque kibboutz est autogéré. Il a donc l’autonomie politique propre à une municipalité. Il bénéficie aussi de l’autonomie économique propre à une entreprise opérant sur le marché libre, et devant s’y adapter rapidement.

Mais les kibboutzim ont ressenti le besoin de se regrouper en fédérations :

  • pour défendre leurs intérêts devant les institutions étatiques ;
  • pour mettre en œuvre des services bénéficiant à tous (aide juridique, financement…).

Ces regroupements se sont faits sur une base idéologique :

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