Sous l’impulsion conjointe du maire de Beer-Sheva, Rubik Danilovitz et de l’État, la ville est en train de devenir une métropole et un pôle d’attraction parmi les plus importants du pays. Signe qui ne trompe pas, le gouvernement a décidé de mettre 800 millions de shekels sur la table pour faire de Beer-Sheva une véritable plaque tournante de la vie économique du pays.

Cela intéresse donc au premier degré des candidats à l’alya ou même des olims déjà installés qui voudraient prendre part à cet essor extraordinaire. Discussion avec Ruth Boukhris, coordinatrice de l’alya à Beer-Sheva au sein de l’association « Kivounim«  et amoureuse inconditionnelle de la capitale du Néguev.

Combien d’olim de France sont-ils arrivés à Beer-Sheva ?

Ruth Boukhris : Malheureusement très peu, environ 200 ces dernières années. Cela est dû à l’image que l’on se fait traditionnellement de Beer-Sheva mais qui ne correspond plus du tout à la réalité. Beer-Sheva est une ville moderne, vivante, et surtout promise à un avenir radieux : la création du nouveau quartier avec son environnement économique complet va transformer la ville et en faire j’espère une destination importante pour les olim de France. Ceci dit, nous avons accueilli dernièrement un groupe d’olim francophones venu de Tunisie !

Qu’est ce qui est fait pour l’installation des olim à Beer-Sheva ?

RB : Il faut d’abord savoir que notre maire très dynamique, Rubik Danilovitz a voulu prendre personnellement sur lui le dicastère de l’alya et de l’intégration au sein de la municipalité, ce qui montre déjà quelles sont ses priorités. Ensuite il y a des associations comme la nôtre, Kivounim, qui agissent également sur le terrain de l’intégration, dans le domaine communautaire, culturel, éducatif et social. Il y a des personnes privées qui prennent sur elles d’aider des olim.

Quels sont les arguments principaux que vous utiliseriez pour convaincre des candidats à l’alya à opter pour Beer-Sheva ?

RB : Sur le plan social, c’est une grande ville mais où l’on sent encore l’ambiance d’une vie communautaire et de quartier. Ensuite, lorsqu’un olé de France s’installera à Beer-Sheva, il va grandir et se développer avec cette ville qui ne cesse d’en faire de même. Bien sûr, il y a les aspects économiques, et notamment l’emploi, qui seront à l’honneur à Beer-Sheva dans les années à venir, avec « Beer-Sheva Touch » et tout ce qui se construit autour, comme l’hôpital Shimon Pérès, les industries pharmaceutiques, de biotechnologies ou de high-tech et qui proposeront de nombreux emplois qui correspondent également à ce que font bon nombre d’olim de France : professions médicales et scientifiques, professions libérales, éducation, etc… Sans oublier un autre élément important et alléchant : le logement ! Actuellement, un appartement dans les quartiers en construction à Beer-Sheva est bien plus accessible que dans d’autres villes du pays et il faut en profiter tant que cela reste abordable !

Pouvez-vous citer des exemples d’initiatives ou d’action à l’intention des olim francophones de Beer-Sheva ?

RB : Nous allons organiser pour la première fois un programme pour l’emploi à destination des candidats à l’alya de France. Cela commencera en septembre 2020. De manière générale, nous essayons d’accompagner les candidats depuis la France en les mettant en contact avec les personnes ou institutions dont ils ont besoin, et lorsqu’ils sont ici, c’est mon équipe et moi-même qui les « prenons en main » pour tout ce dont ils ont besoin. Nous aidons les personnes âgées, nous avons un foyer de jeunesse dans lequel les jeunes peuvent faire leurs devoirs en étant accompagnés et nous sommes en contact avec l’Institut académique Samy Shamoun dont des étudiants boursiers offrent en contrepartie des heures de bénévolat. Nous organisons des activités culturelles ou mettons en contact des immigrants artistes avec des groupes locaux. Notre action recouvre pratiquement tous les domaines qui concernent l’intégration des olim.

Et il faut dire que du fait du nombre plus restreint d’olim par rapport à d’autres villes, le temps et l’aide que nous pouvons consacrer à chacun sont plus importants et personnalisés.

En résumé, vous pensez que l’apparition de cet immense complexe à l’est de Beer-Sheva est de nature à entraîner un mouvement d’alya vers cette ville ?

RB : Absolument, J’y crois de tout mon cœur et de toutes mes forces. Je suis très heureuse ici à Beer-Sheva, mes enfants grandissent dans une excellente atmosphère et je dois dire qu’il y a ici une très bonne coexistence entre les populations, ashkénazes ou séfarades, laïcs, sionistes-religieux orthodoxes ou traditionnalistes. Et malgré la taille de la ville, on a l’impression de connaître tout le monde ! Et quelle meilleure preuve de la valeur de Beer-Sheva : lorsque j’ai accompagné Shalom Wach, le champion de l’alya de groupe, pour un tour à Beer-Sheva l’an passé, il a été ébahi de ce qu’il y a vu !

Ce nouveau quartier « clé en main » de Beer-Sheva Touch’, par sa vision holistique, la qualité de son urbanisme et les possibilités qu’il offre ne pourra que plaire à une population francophone qui aime la qualité

Nous sommes donc prêts pour accueillir les olim de France !

Propos recueillis par Shraga Blum

https://lphinfo.com/beer-sheva-un-endroit-reve-pour-des-olim-de-france/

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