L’ancien PDG de Renault et Nissan, détenteur de passeports français, brésilien et libanais, s’est réfugié à Beyrouth, berceau de sa famille, où il a grandi et jouit de solides appuis.

Selon Ouest France : « Carlos Ghosn a-t-il fui le Japon caché dans une boîte pour instrument de musique ? Comment Carlos Ghosn, l’un des hommes les plus connus et reconnaissables de la Planète, a-t-il pu quitter le Japon sans être repéré pour gagner le Liban, quelles conséquences sur son procès ? Selon la chaîne de télé libanaise MTV, il se serait caché dans une boîte pour instrument de musique ».

Selon la chaîne de télévision libanaise MTV, l’évasion de l’ancien patron de Renault-Nissan serait digne d’un film hollywoodien : Carlos Ghosn se serait caché à l’intérieur d’une boîte destinée à un instrument de musique.

Une information reprise par plusieurs médias internationaux, dont le Guardian et le Nikkei Asian review. Carlos Ghosn aurait fui Tokyo, caché dans un étui à instruments de musique : une évasion qui aurait été entièrement orchestrée par sa femme, Carole, et avec l’aide d’un groupe de musique et d’une équipe d’anciens officiers des forces spéciales.

L’évasion aurait commencé lorsque le groupe de musiciens est arrivé dans le logement de Ghosn, à Tokyo, où il résidait dans des conditions strictes de mise en liberté sous caution, y compris sous surveillance vidéo 24 heures sur 24, rapporte la chaîne de télévision libanaise MTV.

À la fin de la performance, lorsque les musiciens ont entrepris de ranger leurs instruments, Ghosn se serait glissé dans l’un des étuis avant d’être transféré dans un petit aéroport local.

Le déroulé et l’organisation du plan d’évasion qui a été, toujours selon MTV, entièrement organisé par la femme de Carlos Ghosn, Carole, restent flous puisque Carlos Ghosn n’avait pas le droit de voir son épouse, ni de lui parler, condition expresse de la justice japonaise dans le cadre de sa mise en liberté surveillée. Pendant sept mois, le couple n’a pas pu se parler du tout ».

SELON FRANCE 24. Au lendemain de l’annonce de son arrivée à Beyrouth, le ministère des Affaires étrangères a déclaré mardi que l’ex-PDG de Renault-Nissan est « entré légalement au Liban ». Carlos Ghosn était assigné à résidence à Tokyo, où il est poursuivi pour malversations financières. Comment Carlos Ghosn a-t-il pu rejoindre le Liban ? Selon une déclaration du ministère des Affaires étrangères à Beyrouth, mardi 31 décembre, l’homme d’affaires poursuivi au Japon pour malversations financières est bien « entré légalement » dans ce pays.

La Direction générale de la sûreté générale a elle aussi affirmé dans un communiqué que l’ex-PDG de Renault-Nissant, qui détient les nationalités libanaise, française et brésilienne, était entré « légalement » au Liban, précisant qu’aucune mesure n’imposait « l’adoption de procédures à son encontre » et que rien ne « l’exposait à des poursuites judiciaires ».

Pas d’accord de coopération judiciaire ou d’extradition au Liban

Il serait arrivé lundi « à l’aube », ont précisé les Affaires étrangères dans leur communiqué publié par l’agence de presse étatique ANI. Le ministère a souligné toutefois ne rien savoir des circonstances de son départ du Japon. « Il n’y a pas avec le Japon d’accord de coopération judiciaire ou d’extradition », a précisé le ministère, mais « les deux pays sont signataires de l’accord des Nations unies pour la lutte anti-corruption ». C’est sur cette base que le Liban a adressé plusieurs lettres officielles au gouvernement japonais concernant Carlos Ghosn et qui sont restées sans réponse, ajoute-t-il, soulignant toutefois la volonté de Beyrouth de préserver « les meilleures relations » avec Tokyo.

Carlos Ghosn sous le coup de quatre inculpations au Japon

Celui qui était salué comme « le sauveur de Nissan » après son arrivée dans le groupe en 1999 avait été arrêté le 19 novembre 2018 à son arrivée dans la capitale japonaise. Carlos Ghosn a passé au total 130 jours en détention provisoire. Relâché sous caution au printemps, il était assigné à résidence à Tokyo. La justice japonaise avait rejeté toutes les demandes visant à assouplir les conditions de sa libération sous caution, notamment l’interdiction de contacter son épouse.

Carlos Ghosn est sous le coup de quatre inculpations : deux pour des revenus différés non déclarés aux autorités boursières par Nissan (qui est aussi poursuivi sur ce volet) et deux pour abus de confiance aggravé.

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