L’alerte à la roquette a retenti de manière incessante toute la journée samedi ainsi qu’une partie de la nuit, dans les localités frontalières de la bande côtière, notamment à Ashdod, Ashkelon, Beer Sheva, obligeant des milliers d’Israéliens à se réfugier dans les abris anti-missiles.

83 personnes, dont neuf blessées par des éclats d’obus ont été evacuées dans la nuit de samedi à dimanche vers différents hôpitaux.

L’UE a appelé à l' »arrêt immédiat » des tirs de roquettes vers Israël, et les Etats-Unis ont dit soutenir le « droit » d’Israël à « l’autodéfense ».

SELON ACTUALITES ORANGE. Une nouvelle pluie de roquettes tirées de Gaza s’est abattue dimanche sur Israël, au deuxième jour d’une flambée de violences qui a coûté la vie à un Israélien et quatre Palestiniens, réveillant le spectre d’un nouveau conflit.
Un Israélien de 58 ans est mort dans la nuit de samedi à dimanche à Ashkelon, dans le sud d’Israël, après qu’une roquette tirée depuis l’enclave palestinienne toute proche, a touché sa maison, ont indiqué la police et l’hôpital. La veille, une Israélienne de 80 ans avait été grièvement blessée à Kyriat Gat, à 20 km de Gaza.
Depuis samedi, quelque 430 roquettes ont été tirées de Gaza vers le territoire israélien, selon l’armée qui a indiqué en avoir intercepté un grand nombre.
Il s’agit d’un des plus importants nombres de roquettes tirées en deux jours sur Israël dans les violences des dernières années entre les groupes armés palestiniens dont le Hamas au pouvoir à Gaza, et l’Etat hébreu.
Israël a riposté dès samedi en effectuant des raids aériens sur la bande de Gaza. Quatre Palestiniens ont été tués, dont une fillette de 14 mois et sa mère enceinte, touchées par une frappe contre leur maison à Gaza, selon le ministère de la Santé relevant du Hamas et des proches des victimes. Une soeur de la fillette a été grièvement blessée.
L’armée israélienne a contesté cette version des faits. Un des porte-parole militaires, Avichay Adraee, s’exprimant en arabe sur Twitter, a suggéré que la mort de la mère et de son bébé étaient peut-être le résultat d’un tir palestinien, mais sans donner davantage de détails.
– Menaces –
Le Jihad islamique, allié du Hamas à Gaza, a revendiqué samedi le lancement d’une partie des roquettes et s’est dit prêt à poursuivre les tirs.
Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, la branche armée du groupe a menacé d’attaquer plusieurs sites israéliens stratégiques, notamment l’aéroport international Ben Gourion près de Tel-Aviv.
L’aviation israélienne a ciblé samedi 120 positions du Hamas et du Jihad islamique samedi, dont de nombreuses bases et un tunnel du Jihad islamique destiné à mener des attaques en territoire israélien, selon des sources militaires.
L’armée israélienne a détruit deux bâtiments de plusieurs étages dans la ville de Gaza, ont indiqué des résidents. L’armée a indiqué qu’un d’entre eux abritait les services de renseignements militaires et les services de sécurité généraux du Hamas.
Des résidents du quartier ont affirmé que l’immeuble de plusieurs étages abritait les locaux de l’agence de presse étatique turque Anadolu, une information confirmée par la Turquie qui a « condamné fermement » le raid et dénoncé une « agressivité sans bornes ».
Selon Anadolu, le personnel de l’agence a évacué l’immeuble peu avant la frappe qui avait été précédée d’un tir d’avertissement. Aucun journaliste n’a été blessé.
Dans ce contexte d’escalade, Israël a annoncé la fermeture des points de passage avec Gaza et des zones de pêche de l’enclave palestinienne.
– Médiation égyptienne –
Selon une source du Jihad islamique, l’Egypte, qui joue l’intermédiaire entre le Hamas et Israël, tente une médiation pour calmer la situation, alors que le mois sacré du jeûne musulman du ramadan commence dans les jours à venir.
A Bruxelles, l’Union européenne a appelé samedi à l' »arrêt immédiat » des tirs de roquettes palestiniennes, ajoutant soutenir « les efforts déployés par l’Egypte et l’ONU pour calmer la situation ».
L’émissaire de l’ONU chargé du conflit israélo-palestinien, Nickolay Mladenov a appelé « toutes les parties à calmer la situation et à revenir aux ententes de ces derniers mois ».
Washington a de son côté dit soutenir le « droit » d’Israël « à l’autodéfense ».
Israël et son ennemi juré le Hamas se sont livrés trois guerres depuis 2008.
Un cessez-le-feu, annoncé par le Hamas, avait été négocié fin mars sous l’égide de l’Egypte et de l’ONU, permettant un rétablissement du calme pendant les législatives israéliennes du 9 avril.
Trois facteurs pourraient pousser Israël à tenter de calmer le jeu: les négociations en cours pour former une coalition gouvernementale après la victoire de M. Netanyahu aux élections, l’Eurovision prévu à Tel-Aviv mi-mai, et les célébrations de la création de l’Etat d’Israël jeudi.
Depuis mars 2018, des manifestations ont lieu à Gaza le long de la barrière séparant Gaza d’Israël contre le blocus imposé depuis plus d’une décennie par Israël à l’enclave palestinienne et pour le retour des réfugiés palestiniens chassés ou ayant quitté leurs terres à la création d’Israël en 1948.
Au moins 271 Palestiniens ont été tués depuis cette date, au cours des manifestations ou dans des frappes israéliennes menées en représailles à des actes hostiles en provenance de Gaza. Pour les sources palestiniennes du ministère de la Santé dépendant du Hams, s’y ajoutent la fillette et sa mère tuées samedi par une frappe israélienne, mais l’armée israélienne conteste cette version.
Deux soldats israéliens ont été tués.
Israël accuse le Hamas d’orchestrer ces manifestations et soutient que les soldats ne font que protéger la frontière.
https://actu.orange.fr/monde/flambee-de-violence-entre-israel-et-gaza-un-israelien-et-quatre-palestiniens-tues-CNT000001foVyA/photos/tirs-de-roquettes-depuis-la-bande-de-gaza-en-direction-d-israel-le-5-mai-2019-5b37919b08ba57495d0f141f74b24ca9.html
 
SELON RFI. Nouveau déferlement de violence au Proche-Orient : tirs de roquettes palestiniennes contre raids aériens israéliens. Les deux points de passage de la bande de Gaza vers Israël ont été fermés jusqu’à nouvel ordre et les zones de pêche interdites d’accès. Malgré une accalmie de quelques heures, la nuit a donc été mouvementée.

Le bras de fer à coups de tirs de roquettes palestiniennes et de raids israéliens s’est poursuivi une bonne partie de la nuit avant de reprendre ce 5 mai au matin. Au total, en 24 heures, 430 projectiles ont été lancés depuis Gaza sur le sud et le centre d’Israël. Un Israélien de 58 ans a été touché par l’une de ces roquettes à Ashkelon, une ville voisine de la bande de Gaza. Il a succombé à ses blessures après avoir été transféré à l’hôpital.
Bombardements massifs
De son côté, l’armée israélienne continue de bombarder massivement l’enclave palestinienne. Ces frappes de représailles ont touché 200 positions militaires et sécuritaires du Hamas et du jihad islamique depuis hier matin. Des bâtiments à étages situés au cœur de la ville de Gaza ont été entièrement détruits. Selon le Hamas, une fillette de 14 mois et sa mère ont été tuées dans leur maison au cours d’un raid aérien. Une version contestée par l’État hébreu.
Négociations dans l’impasse
Les écoles resteront fermées aujourd’hui dans la bande de Gaza, ainsi que dans les communautés israéliennes voisines. Selon les médias israéliens qui citent des sources égyptiennes, les négociations menées par l’ONU et l’Égypte pour parvenir à un accord de cessez-le-feu sont actuellement dans l’impasse, mais sont toujours en cours.
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