Depuis 7h00 ce matin et jusqu’a 22h00, 6,339,279 israéliens sont appelés à faire valoir leur droit démocratique dans 10.720 bureaux de vote pour décider qui seront les députés qui occuperont les 120 sièges de la 21ème Knesset. Les électeurs auront le choix entre 40 partis, un chiffre record, bien que les sondages aient toujours montré que seuls 13 avaient une chance réelle d’atteindre le seuil d’éligibilité fixé à 3,25%. Si lors des dernières élections, il fallait recueillir 136.000 voix pour pouvoir entrer à la Knesset. Cette fois ci, il en faudra probablement plus. Alors 5ème mandat pour Benjamin Netanyahu ou Maapa’ch, retournement de situation, nous devrions le savoir au cours de la nuit. « Entre vos mains » titre le Israël Hayom qui appelle à se mobiliser. Pour le Jérusalem Post, enfin l’heure de vérité après une des plus abjecte campagnes de l’histoire d’Israël. (N. Sosna-Ofir sur Wikipédia)

Alors que les Etats-Unis, la France, les Pays-Bas et de nombreuses autres démocraties encouragent de manière active les expatriés à participer aux élections – ils ont là-bas leurs propres circonscriptions et même des représentants à l’Assemblée nationale en France – Israël interdit aux milliers de citoyens vivant hors de ses frontières de voter depuis leur pays de résidence. Les seuls autorisés à le faire sont les quelques milliers d’envoyés diplomatiques de l’Etat.
Selon RFI : « Premier ministre depuis dix ans, Benyamin Netanyahu réussira-t-il une fois de plus à l’emporter aux élections législatives israéliennes malgré les affaires de corruption dans lesquelles il est mis en cause ? Le scrutin du 9 avril sera suivi par les Israéliens de l’étranger, et notamment ceux qui ont élu domicile ces dernières années à Berlin, la capitale allemande.

Le système électoral israélien ne prévoit pas de vote pour les citoyens vivant à l’étranger. A Berlin comme ailleurs, les expatriés israéliens doivent donc prendre un billet d’avion s’ils veulent participer au scrutin. C’est le cas de Tal Alon, qui a crée un web-magazine en hébreu destiné aux Israéliens de Berlin : « Bien sûr que je suis concernée, si je veux rentrer un jour en Israël, et c’est le cas, si je veux que mes enfants aient le choix. Alors il est extrêmement important qu’Israël ne perde pas la raison, ou revienne à la raison, et que l’on parvienne à la paix. Alors voter c’est très important pour moi ».
Le coeur à gauche
L’immense majorité des Israéliens de Berlin a le coeur à gauche, parfois très à gauche, comme la comédienne Orit Nahmias, membre de la troupe du théâtre Maxime Gorki de Berlin : « La gauche est devenu tellement minoritaire qu’elle est presque invisible. Ce qui devrait être une alternative au gouvernement actuel n’en est même pas une. On a l’impression qu’on peut seulement remplacer la droite par la droite. Pour certains Israéliens, le seul espoir c’est de pouvoir se débarrasser d’un dirigeant corrompu. » Malgré le poids de l’histoire, on estime qu’environ 10 000 Israéliens se sont installés dans la capitale allemande depuis dix ans ».
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