La Silicon Wadi (hébreu : סיליקון ואדי, littéralement la « vallée du silicium ») est une zone de grande concentration d’industries de hautes technologies située dans la plaine côtière israélienne (en) et comparable à la Silicon Valley américaine. La région s’étend sur une grande partie de l’État d’Israël, bien que des concentrations particulièrement élevées d’industrie de hautes technologies puissent surtout être trouvées dans la région de Tel Aviv-Jaffa, ainsi que de plus petites près des villes de Ra’anana, Petah Tikva, Herzliya, Netanya, de la ville universitaire de Rehovot et de sa voisine Rishon Letsion. De plus, d’autres zones de hautes technologies peuvent aussi être trouvées à Haïfa et Césarée.
Des secteurs de hautes technologies plus récents ont été construits à Jérusalem, dans des villes telles que Yoqneam et dans la première « ville privée d’Israël », Airport City, près de Tel Aviv-Jaffa.
Le nom de « Silicon Wadi » est un jeu de mots basé sur le nom de la Silicon Valley de Californie. « Wadi » est un mot arabe désignant une vallée ou un lit de rivière à sec et est également utilisé en hébreu.

Histoire

Les entreprises de hautes technologies israéliennes commencent à apparaître dans les années 1960. En 1961, ECI Télécom (en) est fondée, suivie en 1962 par Tadiran et les Industries électroniques Elron (en) considérées par beaucoup comme le « Fairchild d’Israël ». Le nombre d’entreprises au succès international augmente lentement, avec seulement une ou deux nouvelles entreprises réussissant dans le monde chaque année jusqu’au début des années 1990. Motorola est la première société américaine à créer une unité de R&D en Israël en 1964.
Le centre développe d’abord des produits sans fil, comme des systèmes d’irrigation à distance ou des puces de pointe plus récentes, telles que la 68030. À la suite de l’embargo français de ventes d’armes de 1967, Israël est forcée de développer une industrie militaire nationale, en se concentrant sur le développement de l’avantage technologique sur ses voisins.
Certaines de ces entreprises militaires commencent à chercher et à développer des applications civiles de la technologie militaire. Dans les années 1970, d’autres innovations commerciales apparaissent, dont beaucoup sont basées sur la R&D militaire comme le système d’impression numérique Scitex (en), qui est basé sur des tambours à rotation rapide à partir de systèmes de guerre électronique à rotation rapide, et Elscint (en), qui développe une imagerie médicale innovante et devient une des premières entreprises sur son marché.
Les entreprises de hautes technologies continuent de lutter pendant cette période à travers le commercial et l’invention de nombreux produits, comme un mini-ordinateur développé dans les années 1970 par Elbit, mais qui n’a pas pu commercialiser avec succès le produit.
Depuis plus de 50 ans, la demande locale alimente l’expansion industrielle israélienne, tandis que la population du pays augmente rapidement et le niveau de vie également. Plus récemment, la demande mondiale pour les technologies avancées, les logiciels, l’électronique et d’autres équipements sophistiqués israéliens stimule la croissance industrielle. La très bonne réputation d’Israël dans les nouvelles technologies résulte de l’accent mis sur l’enseignement supérieur et la R&D.
Les facteurs culturels contribuant à l’expansion sont le concept de chutzpah et l’ouverture à l’immigration. Le gouvernement aide également la croissance industrielle en fournissant des prêts à faible taux à partir de son budget de développement. Les principales limitations rencontrées par l’industrie sont la pénurie de matières premières nationales et de sources d’énergie et la taille restreinte du marché local.
Un certain avantage est que de nombreux diplômés universitaires israéliens sont susceptibles de devenir des entrepreneurs informatiques ou de se joindre à des jeunes entreprises, soit environ deux fois plus que les diplômés universitaires américains, qui sont également attirés par des postes de direction traditionnels, selon Charles A. Holloway (en), co-directeur du Centre d’études entrepreneuriales et professeur à la Stanford Graduate School of Business de l’université Stanford. ICQ, par exemple, l’un des producteurs de logiciels israéliens les plus connus au monde, a été développé par 4 jeunes entrepreneurs9. IBM a une équipe de R&D à Jérusalem qui fait partie d’un certain nombre d’autres affiliées à IBM Israel (en).

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