Pour Israël, le contrôle du Golan est une nécessité tant stratégique que vitale. La question des réserves d’eau incite au contrôle de la frontière, que la topographie du lieu et son altitude permettent.
Le Golan est perçu par les Israéliens comme une zone tampon qui empêche les Syriens de traverser le lac de Tibériade, et donc d’accéder à la vallée du Jourdain. (A Savoir : les autorités françaises ont déclaré aujourd’hui, en réplique aux déclarations de Donald Trump sur la reconnaissance sur le Golan (comme faisant partie d’Israël), que la reconnaissance de la souveraineté israélienne sur le Golan «serait contraire au droit international»).
Depuis l’annexion de 1981, les administrateurs et les maires locaux du Golan sont nommés par Tel Aviv, et les habitants sont obligés de demander des permis spéciaux pour tous leurs besoins de base, que ça soit l’irrigation des champs ou la répartition des terres. Néanmoins, l’organisation locale des résidents reste indépendante.
Dans le seul chef-lieu de Majdal Shams, on compte au moins dix-sept coopératives chargées de la redistribution de l’eau. Et depuis 1967, les habitants se répartissent entre eux les terres et plantent des pommiers pour revendiquer leur droit à la propriété.
Le commerce des pommes est ainsi devenu très important pour la région. Dirigé en grande partie vers Damas, il a été interrompu. Le marché local a perdu avec la guerre son meilleur client.
Israël continue de fortifier sa présence sur le territoire avec ses forages de puits de pétrole, un contrôle strict des ressources d’eau et un plan de relance du tourisme et de l’industrie.
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