Pour la deuxième année consécutive, des étudiants de Polytechnique ont participé à un séminaire de mathématiques à l’Université hébraïque de Jérusalem dans le cadre d’un accord de partenariat entre les deux institutions, signé en novembre 2016. Un voyage en partie financé par la Fondation Scopus.
Etudier à l’université fondée par Albert Einstein, un rêve pour des scientifiques ! C’est ce qu’ont eu la chance de faire trois étudiants de Polytechnique en octobre dernier. Ils ont participé au second Séminaire international de premier cycle de l’Institut Einstein de mathématiques à l’Université hébraïque de Jérusalem. Dix journées intenses de maths, ponctuées de nombreuses rencontres et couronnées, chaque soir, par des escapades touristiques dans Jérusalem. Le séminaire regroupait vingt étudiants, huit israéliens et des étrangers originaires de Serbie, Allemagne, Chine, Suède et France.
Les étudiants de polytechnique, Loïs Faisant, Yimin Li et Tanguy Vernet, intégrés en 2016, sont en troisième année et ont choisi les mathématiques comme spécialisation. C’est dans ce cadre que l’X leur a proposé un séminaire à Jérusalem ou Moscou. Dans les deux cas, c’était une occasion formidable de « rencontrer d’autres matheux, mais j’ai choisi Jérusalem notamment parce que l’on avait eu de bons échos sur le séminaire de l’année précédente », précise Tanguy, 21 ans. L’université hébraïque de Jérusalem est au 19ème rang mondial pour les mathématiques dans le classement de Shangaï en 2018. Et le Professeur Elon Lindenstrauss de l’Université a reçu la médaille Fields en 2010 pour ses travaux dans le domaine de la rigidité de la mesure en théorie ergodique et leurs applications à la théorie des nombres.
Le séminaire suivi par les trois étudiants de l’X était supervisé par les professeurs Eran Nevo, Jasmin Matz, et Jake Solomon de l’Université hébraïque ainsi que par le professeur Klaus Altmann de l’Université de Berlin. Il était articulé sur quelques cours et des exposés faits par chacun des étudiants participant au séminaire – un long exposé de 50 minutes, de surcroît en anglais.
« Les étudiants israéliens ont moins de scrupules que nous à poser des questions »
Comme les autres étudiants étrangers de ce séminaire, le trio de l’X était basé sur le campus de Givat Ram et hébergé à la Maison Bretter. Pour Loïs, 23 ans, « c’était un réel dépaysement mais contrairement à ce que j’imaginais, la vie des jeunes israéliens est proche de la nôtre. Israël est très lié à l’Europe, beaucoup plus que je ne le pensais. »
En revanche, la nature des relations entre les étudiants et les professeurs est déroutante pour des étudiants français. « Les étudiants israéliens ont moins de scrupules que nous à poser des questions » remarque Tanguy. Et Loïc de préciser : « En France, les cours sont magistraux. En classe prépa, on nous apprend à baisser la tête et à gratter de la copie. Là-bas, les étudiants interrompent tout le temps les professeurs pour poser des questions et parfois sèchement. Dès mon retour en France, j’ai changé d’attitude pendant les cours. Je n’interromps pas les professeurs mais maintenant je m’autorise à leur poser des questions ! »
Pour Loïs et Tanguy, aucun doute, ce voyage leur a donné envie de repartir. Prochaine occasion, le stage de quatre mois qu’ils doivent faire au printemps 2019. Si possible, Loïs partira aux Pays-Bas et Tanguy en Allemagne. A terme, après leur thèse, l’un et l’autre aimeraient être chercheurs dans une université ou un centre de recherches.
Rédaction : Catherine Dupeyron
https://www.ffhu.org/index.php/actualites/coop-internat/338-x-uhj-l-excellence-au-carre
 
 
 

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